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قال شيخنا الحضرمي :  » إرتفعت التربية بالإصطلاح ، ولم يبق إلا الإفادة بالهمة والحال « . إنتهى .

Notre Cheikh el-Hadramî a dit * : « L’éducation spirituelle classique a cessé ** et ne subsiste que le bénéfice que l’on tire de l’aspiration et de l’état spirituels. »

* Il s’agit donc ici des paroles du Cheikh Ahmed Zarrûq qui sont rapportées, notamment à partir de la conclusion ses Qawâ’id et-Taçawwuf.

** Littéralement : a été enlevée, suspendue

 وقال الشيخ زروق أيضا ، ولعله عن شيخه المذكور :  » رأيت أبواب الله قد استدارت للغلق ، ولم يبق مفتوحا إلا أبواب الصلاة على رسول الله صلى الله عليه وسلم ».

Le Cheikh Zarrûq a également dit (et il se peut que cela provienne de son Cheikh / el-Hadramî) : « J’ai vu les portes d’Allah en train d’être fermées. Ne restaient ouvertes que les portes de la prière sur l’Envoyé d’Allah, qu’Allah prie sur lui et le salue. » *

* Cette parole du Cheikh Zarrûq n’est pas fréquemment rapportée, bien qu’elle soit pourtant particulièrement explicite.

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وقال العلاّمة العارف بالله أبو علي اليوسي رضي الله عنه : قد نص شيوخ الطريق على انقطاع التربية المصطلح عليها منذ أزمان ، وكرهوا السلوك عليها والتسليك بها.

Le très savant Connaissant en Allah Aboû Alî Alyûssî –qu’Allah soit satisfait de lui : « Les Maîtres de la Voie se sont prononcés depuis longtemps à propos de la cessation de l’éducation spirituelle classique, en dénigrant le fait de la suivre et de la faire suivre. »

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وقال الشيخ سيدي عبد الوهاب الشعراني في موازين القاصرين ما نصه :  » وسبب ترك العارفين فتح باب المشيخة والتسليك في هذا الزمان شهودهم كثرة البلايا النازلة على الخلق ليلا ونهارا ، وعلمهم بأن الأمر نازل إلى وراء ، وقد اشتد الأمر ، ولا يزيد إلا شدة حتى تكمل الدورة وتقوم القيامة « 

Le Cheikh Abd el-Wahhâb Charânî a dit dans « Mawâzîn el-qâçirîn » ce qui suit : « La raison pour laquelle les connaissants cessent d’aspirer à la dignité de Cheikh et à assurer l’éducation des hommes à cette époque-ci, est qu’ils sont témoins du foisonnement des épreuves qui s’abattent nuit et jour sur les hommes et qu’ils savent que l’état des choses ne fait que régresser et s’aggraver, jusqu’à ce que le cycle se termine et qu’arrive le Jugement Dernier. »

Cette parole est citée, résumée, par le Hadj Malick Sy, mais sans notification des considérations que donne l’Imâm Charani sur les aspects cycliques de la question. Espérons que ces dernières sauront convaincre certains esprits sceptiques non seulement de l’existence des théories cycliques au sein du Taçawwuf islamique mais aussi de la conscience particulièrement aigüe que peuvent évidemment en avoir ses représentants.

ثم قال :  » إذا علمت هذا علمت أن ترك العارفين فتح هذا الباب في هذا الزمان هو الصواب ، فلا يفتحه الآن إلا من أعمى الله تعالى بصيرته وبصره من هؤلاء المدعين للمراتب والمتنازعين عليها »

Il dit ensuite : « Quand tu sais cela, tu sais que l’abandon par les Maîtres de ces possibilités à l’époque actuelle est raisonnable. N’ouvrira ces portes  que celui qu’Allah aura privé de clairvoyance et de vision juste parmi ceux qui prétendent aux étapes spirituelles et les contestent. »

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3 oct. 2012 – V2

Paroles de  Cheikh Mohammed Ibn Zakrî al-Fâsî dans ses

Particularités ésotériques de la prière sur le Prophète

1 – « Allahumma prie sur celui à propos duquel [le Cheikh Ahmad Abu-l-Abbas] el-Hadramî a dit : « La Prière sur lui est une échelle (sullam), une ascension (mi’râj) et une progression initiatique effective (sulûk) vers Toi, lorsque le demandeur (tâlib) ne trouve pas de Cheikh murchîd » 1.

2 – Allahumma prie sur celui à propos duquel son élève [l’Imam Ahmad] Zarrûq a dit 2 : « En vérité, la Prière sur lui élève (tarfa’) la valeur (qîmah 3 ) de « celui qui est [bien] orienté » (al-mutawwajah) même s’il se trouve dans un état d’isolement (fî maqâm at-takhliyyah 4 ) car son invocation (dhikru-hu) est tout entière lumière (nûr) 5 et guidée (hudâ’) ».

4 – Allahumma prie sur celui à propos duquel [le Cheikh Mohammed] al-Sanûssî a dit : « Celui a qui les Maîtres d’éducation manquent actuellement (man faqada Chuyûkh at-tarbiyyah), qu’il multiplie la Prière sur lui et, en vérité, il parviendra par elle à l’ouverture initiatique (al-fath al-mubîn) ».

(Références à venir, in châ Allah)

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ARTICLES THÉMATIQUES correspondants

LA PRIÈRE SUR LE PROPHÈTE ﷺ COMME MOYEN DE SULÛK en cas de raréfaction de Maître éducateur (Cheikh tarbiyah) – M.A.S.

GÉNÉRALITÉS SUR LES RÈGLES DE L’INITIATION

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1. Nous adaptons ici la traduction de cette parole par Luc de la Hilay, tirée des Qawâ’id du Cheikh Zarruq, cf. la règle n° 114). [↩]
2. La version manuscrite autographe diffère ici de celle imprimée.  N’ayant malheureusement pas retrouvé la source de cette parole, nous proposons la version du manuscrit autographe. Les variantes sont indiquées en note. [↩]
3. Le texte imprimé indique « himmah » : l’aspiration spirituelle. [↩]
4. Le texte imprimé indique « fî maqâm at-takhlît » : « dans un état de trouble ». L’isolement indiqué par le texte manuscrit peut certainement être mis en rapport avec les paroles déjà citées du Cheikh al-Hadramî et celles reproduites plus loin du Cheikh al-Sanûssî. [↩]
5. Cette « invocation » (dhikr) désigne ici, et dans la suite du texte, la Prière sur le Prophète. Cf. le hadîth « La prière sur moi est une lumière… ». [↩]

par Mohammed Abd es-Salâm le 11 mars 2012, mis à jour le 28 septembre 2015