La description du Prophète Mohammed ﷺ

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Outre le bienfait intrinsèque que produit à tout musulman la description du Prophète ﷺ, on sait que la visualisation de l’apparence, même extérieure, de celui ﷺ qui, vivant dans sa tombe, est à l’origine de toutes les chaînes initiatiques sur terre et dont le cœur est en permanence tourné vers son Seigneur subhâna-Hu wa ta’âlâ contribue à faire progresser dans la Voie le murîd qui s’attache à la pratiquer, surtout quand c’est avec sincérité et abondamment.

Mohammed Abd es-Salâm

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Description de seyyidinâ ‘Alî Ibn Abi Tâlib 

karam’Allah wajha-hu

Extraite des Chamâ’îl al-Mohammediyyah de l’imam al-Tirmidhî

– qu’Allah l’agrée –

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« Il n’était ni grand au point de paraître élancé, ni petit au point de paraître trapu, donc de taille moyenne.

لَمْ يَكُنْ رَسُولُ اللهِ صلى الله عليه وسلم بِالطَّوِيلِ الْمُمَّغِطِ وَلا بِالْقَصِيرِ الْمُتَرَدِّدِ وَكَانَ رَبْعَةً مِنَ الْقَوْمِ

Ses cheveux n’étaient ni crépus ni raides, mais ondulés.

لَمْ يَكُنْ بِالْجَعْدِ الْقَطَطِ وَلا بِالسَّبْطِ كَانَ جَعْدًا رَجِلا

Son visage n’était ni plein ni rond, mais quelque peu arrondi. Son visage était blanc de peau, quoiqu’il ait des couleurs. Ses grands yeux étaient d’un noir vif, tranchant avec le blanc éclatant, et surmontés de longs cils recourbés et noirs.

وَلَمْ يَكُنْ بِالْمُطَهَّمِ وَلا بِالْمُكَلْثَمِ وَكَانَ فِي وَجْهِهِ تَدْوِيرٌ أَبْيَضُ مُشَرَبٌ أَدْعَجُ الْعَيْنَيْنِ

Son ossature était imposante et sa silhouette harmonieuse.

أَهْدَبُ الأَشْفَارِ جَلِيلُ الْمُشَاشِ

Il était imberbe du torse, à l’exception d’une fine ligne de duvet qui descendait entre sa poitrine et son nombril. Ses doigts étaient larges, ainsi que ses orteils.

شَثْنُ الْكَفَّيْنِ وَالْقَدَمَيْنِ وَالْكَتَدِ أَجْرَدُ ذُو مَسْرُبَةٍ

Sa démarche était pleine de vitalité, on aurait dit qu’il descendait une pente. Quand il se retournait, il le faisait entièrement.

إِذَا مَشَى كَأَنَّمَا يَنْحَطُّ فِي صَبَبٍ وَإِذَا الْتَفَتَ الْتَفَتَ مَعًا

Entre ses épaules se trouvait le sceau de la Prophétie, et il est le sceau des Prophètes.

بَيْنَ كَتِفَيْهِ خَاتَمُ النُّبُوَّةِ وَهُوَ خَاتَمُ النَّبِيِّينَ

Il avait le cœur le plus généreux et était le plus véridique des hommes, sa nature était la plus douce et il était le plus bienfaisant pour son peuple.

أَجْوَدُ النَّاسِ صَدْرًا وَأَصْدَقُ النَّاسِ لَهْجَةً وَأَلْيَنُهُمْ عَرِيكَةً وَأَكْرَمُهُمْ عِشْرَةً

Celui qui le voyait pour la première fois était impressionné, et celui qui le fréquentait par connaissance, l’aimait. Je n’ai jamais vu quelqu’un tel que lui, ni avant, ni après ».

مَنْ رَآهُ بَدِيهَةً هَابَهُ وَمَنْ خَالَطَهُ مَعْرِفَةً أَحَبَّهُ يَقُولُ نَاعِتُهُ : لَمْ أَرَ قَبْلَهُ وَلا بَعْدَهُ مِثْلَهُ صلى الله عليه وسلم

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La description de Oum Ma’bad

Al Bayhaqi et d’autres ont rapporté que la nuit de l’Hijra, le Prophète ﷺ, accompagné de Abou Bakr et du serviteur de ce dernier ‘Amir Ibn Fuhayra, se sont dirigés vers la tente de Oum Ma’bad qui y était assise.

Quand le Prophète ﷺ lui a demandé s’il pouvait lui acheter de chez elle de la viande ou du lait, elle n’a rien trouvé chez elle de cela et a dit : « Par Dieu, si nous avions quelque chose, je vous l’aurais donné ».

Alors le Prophète ﷺ a regardé autour et de lui et a vu dans un coin de sa tente une chèvre toute maigre. Le Prophète dit alors à Oum Ma’bad: – «Ne donne-t-elle point du lait ?»

– «Elle est trop malade pour cela».

– «Me permets-tu de la traire ?»

«Si tu vois qu’elle peut te donner du lait, vas-y», répondit la femme.

Le Prophète ﷺ appela la chèvre qui s’approcha de lui. Il essuya ses mamelles de sa main, cita le nom d’Allah et pria pour elle. La chèvre écarta les pattes et donna une grande quantité de lait au point de remplir un seau entier. Il donna ensuite à boire à Oum Ma’bad, puis à ses compagnons et fut le dernier à se désaltérer en disant: «Celui qui donne à boire aux gens devra se désaltérer en premier lieu». Puis il a trait une deuxième fois la chèvre et laissa à Oum Ma’bad en disant : « garde ceci pour Abou Ma’bad quand il reviendra ».

Peu de temps après, quand son mari revint, il s’étonna de trouver du lait et demanda « d’où vient ce lait Oum Ma’bad, car il n’y a rien qui donne du lait à la maison, et la chèvre est improductive. »

Elle dit alors : « Par Dieu, ce n’est que la visite d’un homme béni »

Il lui demanda : « Décris-le moi, Oum Ma’bad ».

C’est ainsi qu’elle dit :

« Il était incroyablement lumineux et de grande beauté. Il avait un visage splendide. Son ventre ne bombait pas, sa tête n’était pas petite, elle avait des traits fins et harmonieux. Il avait des yeux attirants noirs vifs fin arqués par des sourcils continus. Sa voix était cassée. Le blanc de ses yeux était très blanc et le noir, très noir, donnant l’impression d’avoir du khol, ses sourcils s’affinaient, avec un petit duvet entre eux. Il avait un joli cou mince. Quand il se taisait, il impressionnait, et quand il parlait, il dominait et accroissait l’émerveillement, son élocution était très agréable, claire et concise, jamais superflue, au point qu’on aurait dit que des perles sortaient de sa bouche. De loin, il était le plus beau et le plus merveilleux des hommes, et de près, le meilleur. Sa taille était moyenne, ni trop grande au point de forcer l’élévation du regard, ni trop petite au point d’exiger l’abaissement des yeux. Il était telle une jolie ramure entre deux, mais la plus plaisante des trois à regarder ». « Il était toujours entouré par ses Compagnons qui prenaient soin de lui. A chaque fois qu’il prononçait quelque chose, les auditeurs l’écoutaient avec une attention passionnée et chaque fois qu’il donnait un ordre, ils rivalisaient d’ardeur pour l’exécuter. Il était servi et entouré, mais jamais renfrogné ni critiqueur ». [Zad Al-Ma’ad]

Abou Ma’bad dit alors : « Par Allah, c’est ce qoraychite qui est recherché, et si le voyais, certes, je le suivrais et je ne manquerai pas de trouver un chemin vers lui. » Puis, ils émigrèrent, sa femme et lui, à Médine et se convertirent. (voir « l’ouverture providentielle » et « l’Histoire » d’Ibn Kathir)

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Description de Hind Ibn Abî Hâla (le fils de Sayida Khadija) à Hassan Ibn ‘Ali

« L’Envoyé de Dieu ﷺ était magnifique et superbe. Son visage avait l’éclat de la pleine lune. Il était plus grand que l’homme trapu et moins grand que l’homme longiligne. Doté d’une grande tête, il avait une chevelure légèrement ondulée, qui ne dépassait pas les lobes de ses oreilles lorsqu’il la laissait pousser.

Il avait le teint éclatant, le front large, les sourcils longs et fins ; ses sourcils étaient fournis sans se toucher, car il y avait entre eux une veine qui charrie la colère. Il avait le nez aquilin et lumineux et celui qui ne le regarderait pas attentivement le trouverait trop long. Doté d’une barbe bien fournie, il avait de grands yeux noirs, des joues émaciées, une grande bouche ornée d’une belle dentition, des poils de poitrine très fins. Son cou était semblable à la nuque d’une statue qui a la pureté de l’argent.

Doté d’une constitution bien équilibrée, il avait un corps solide et ferme, sans déformation entre la poitrine et le ventre, avec des épaules larges et de gros os aux extrémités. Sa peau était claire. Le haut de sa poitrine était lié à son nombril par des poils fins qui formaient une ligne continue. Il était poilu au niveau des bras, des avant bras et du haut de la poitrine, avec des paumes larges, des mains et des pieds charnus, des doigts longilignes, des membres sans défaut, des plantes de pied régulières et lisses sur lesquelles l’eau glissait, il effectuait ses pas posément et marchait dignement.

Il était rapide dans sa marche. Lorsqu’il marchait, c’est comme s’il descendait une pente et lorsqu’il se retournait, il le faisait avec tout son corps. La plupart du temps, son regard était baissé. Sa manière de voir était pour l’essentiel de la réflexion, sans chercher à fixer ce qu’il regardait. Il poussait ses Compagnons devant lui et commençait par saluer celui qui le croisait. »

Al-Hassan ajoute : J’ai dit : Décris-moi sa façon de s’exprimer; Il m’a dit :

« L’Envoyé de Dieu ﷺ était constamment triste et absorbé par la réflexion et la méditation sans connaître le moindre répit. Il ne parlait que par nécessité et gardait longuement le silence.

Il commençait et terminait ses phrases en usant de paroles globales et tranchantes, sans affectation ni insuffisance. Affable, il n’était ni grossier, ni offensant. Il estimait le bienfait même s’il était minime et ne discréditait rien. Il ne blâmait, ni ne louait aucun goût. Rien ne pouvait faire face à sa colère lorsqu’il était question de droit et de vérité jusqu’à ce qu’il les fasse triompher. Il ne s’emportait pas pour lui-même et ne cherchait pas à obtenir gain de cause. Lorsqu’il faisait un signe, son geste était complet.

Lorsqu’il s’étonnait, il retournait sa main et lorsqu’il pariait, il touchait sa paume gauche avec on pouce droit. Lorsqu’il se mettait en colère, il tournait le visage et lorsqu’il se réjouissait, il baissait le regard. Son rire était essentiellement un sourire qui dégageait des dents éclatantes comme les grains blanchâtres des nuages. »

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Description d’Ibn ‘Abbâs

Selon ibn Abbâs : « Ses deux incisives centrales laissaient entre elles un interstice qui semblait, lorsqu’il parlait, laisser filtrer une lumière. Quant à son cou, il était aussi beau que celui d’une poupée, faite d’argent pur. Il avait de longs cils, une barbe épaisse, un large front, des sourcils légèrement longs et sans couplage entre eux, un nez aquilin, des joues rebondies et luisantes, le buste droit. Son ventre et sa poitrine étaient glabres. Il avait de longs bras et de larges épaules, le ventre et la poitrine en harmonie, la poitrine lisse et large, de longs avant-bras, de larges paumes, les membres du corps sans défectuosité, les talons rarement en contact avec le sol, lorsqu’il se déplaçait. Il marchait sur la pointe des pieds, le corps droit et bien équilibré, de manière fort aisée ».

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par le 28 février 2011, mis à jour le 30 mai 2015

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