La Voie (tarîq) à travers le temps et ses trois principes (uçûl) – Cheikh Adda Bentounès
بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمد رسول الله وآله وصحبه ومن والاه
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V2 – 23 septembre 2014
Le texte qui suit est extrait d’un article dont la traduction intégrale (ainsi que le texte arabe) est consultable sur le site des Amis du Cheikh Al-Alawî. L’attribution de ce texte au Cheikh Ahmad Al-Alawî a été récemment corrigée par le traducteur : il s’agit en fait d’un article du moqqadem de la zawiyâ mère, le Cheikh Adda Bentounès – qu’Allah soit Satisfait de lui et de son maître ! 1
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إنّ الطريقة قد كانت فيما سلف حالا ومقالا وفعالا، وهو العصر الذي كان فيه التصوّف النجم الذي لا يدرك والبحر الذي لا يعبر إلاّ لمن رضي بقتل نفسه وفنائه عن حسّه، ثمّ جاء عصر يكتفي فيه من المريد بشيء من اقتفاء أثر السلف الصالح بمعنى حالا ومقالا دون قيامه بجميع الفعال، ثمّ أصبح اليوم يكتفي من المنتسب أن يقوم بصلاته في أوقاتها وبشيء من محبّة الذاكرين
La voie [spirituelle] était dans une époque révolue, un état [réel] et une locution [juste] et un acte [influent]. Ce fut l’époque où le soufisme était semblable à l’étoile inaccessible et à la mer innavigable, sauf pour celui qui acceptait d’abolir son Ego et de s’annihiler de ses sensations. Puis est venue l’ère où le disciple est sommé de suivre d’infimes traces des pieux prédécesseurs, c’est-à-dire, par un état [réel] et une locution [juste], sans pour autant qu’il accomplisse tous les actes [influents]. Alors qu’aujourd’hui, il lui est requis d’accomplir ses prières à ses temps et un peu d’amour pour ceux qui mentionnent Dieu.
لقد ذكر رجال الطريق أنّ أصولها ثلاثة الصدق، المحبة، والتعظيم، ومن جمعت فيه هذه الخصال، فهو صوفيّ على الحقيقة، ومن لم تتوافر فيه فهو مغرور، وعلاوة على ذلك فهو مريض تطلب في حقّه المعالجة، وما معالجته إلاّ أن يتقي الله في سرّه ونجواه، قال تعالى في كتابه العزيز ومن يتق الله يجعل له مخرجا , ويرزقه من حيث لا يحتسب / الطلاق آية / 2،3
Les maîtres de cette voie [spirituelle] ont dit que les trois principes de la voie sont : la sincérité, l’amour et la vénération. Et celui qui recueille ces qualités, est immaculé (Soufi) face à la vérité. Et celui qui n’en dispose pas, est prétentieux, et d’ailleurs, il est un malade qui demande le droit à un traitement, et le traitement est qu’il ait la crainte de Dieu dans sa furtivité et dans ses conversations discrètes. Allah dit dans son Livre Onéreux : « Et quiconque craint Allah, Il lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. » (Sourate at-Talâq, 2, 3)
Cheikh Adda Bentounès
Traduit de l’Arabe par Derwish al-Alawi
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- Voici la mise au point du traducteur : Nous avons fait une erreur en appropriant cet article au Cheikh al-Alawi (R) sans prendre le temps de vérifier. Nous nous sommes rendu compte de cette erreur dernièrement en vérifiant tous les titres des articles du Cheikh al-Alawi (R) dans les journaux dans un fichier PDF en langue arabe intitulé « Cheikh Ahmad Al-Alawi auteur et journaliste » et l’article en question était absent « Les trois principes de la voie« . Après vérification , nous avons constaté qu’il a été écrit par Cheikh Adda Bentounès (R) dans son livre « La protection des gens de la conscience des leurres des gens de l’inconscience« . Nous étions à cette époque certains que l’article ou plus exactement la lettre (qui était à l’origine destinée aux disciples palestiniens de Jérusalem) était écrite par cheikh al-Alawi en raison du style qui lui est personnel, ce qui ne m’a pas échappé de dire : quelle ressemblance de style de l’élève au style du maitre ! qu’Allah les agrées. Nous vous demandons pardon pour cette erreur dû au débordement de travail à l’époque, al-Hamdu-lellahi. [↩]
par Maurice Le Baot le 25 septembre 2013, mis à jour le 25 septembre 2014
Mots clés : Ahmad Al-Alawî