« Nul d’entre vous n’est croyant avant d’aimer pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » – Hadîth

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عن أبي حمزة أنس بن مالك رضي الله تعالى عنه خادم رسول الله صلى الله عليه وسلم، عن النَّبيِّ صلى الله عليه وسلم قال

لا يُؤمنُ أحدُكم حتى يحبَّ لأخيه ما يحبُّ لنفسه

 رواه البخاري ومسلم

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Abû Hamzâ Anas Ibn Mâlik -qu’Allah soit Satisfait de lui-, serviteur de l’Envoyé d’Allah rapporte qu’il a dit : « N’est pas (complétement) croyant celui d’entre vous avant d’aimer pour son frère ce qu’il aime pour lui-même ».

Bukhârî et Muslim

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Commentaire

9 avril – V2

Le mouvement expansif de l’amour, projeté de soi-même sur autrui (« yuhhibu li-akhî-hi »), constitue un accomplissement de la foi (« lâ yu’minu ahadukum hattâ … ») lorsque son objet est identique pour les deux (« li-akhî-hi, li-nafsi-hi« ), c’est-à-dire malgré ou dans la dualité.

A l’inverse, l’identité impliquée par la foi qui, par ailleurs, garantit que « le croyant est le miroir du croyant » (« el-mu’min mir’âtu-l-mu’min« ) est susceptible, lorsqu’elle s’applique à autrui, de renvoyer à soi-même, en un mouvement d’introspection.1

Les deux ahâdîth connus peuvent ainsi être regardés comme exprimant deux aspects complémentaires de la mise en œuvre de la foi et de l’amour fraternel, entre le murîd et ses compagnons, qui peuvent à ce titre occuper une place de choix dans la réalisation de l’unification (tawhîd) que constitue le sulûk.

w’Allah a’lam

Mohammed Abd es-Salâm

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ARTICLE THÉMATIQUE correspondant

GENERALITES SUR LA RÉALISATION SPIRITUELLE (TAHQÎQ, SULÛK)

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  1. La symétrie intrinsèque de la forme même du hadîth est d’ailleurs comme une illustration remarquable de ce qu’il désigne. On en connaît également une forme -« le croyant est le miroir de son frère » (« el-mu’min mir’âtu akhî-hi« )- dans laquelle la spécification de l’origine du regard rappelle que « les croyants sont frères » (« el-mu’minûn ikhwah« ). []

par le 6 avril 2014, mis à jour le 7 septembre 2015

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