Plaintes et punitions (Al-Bayt el-Mohammedî) – Cheikh Zakî ed-Dîn Ibrâhîm

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Les aspects du règlement intérieur de la Tarîqah Mohammediyah Châdhiliyah que nous présentons ici ne sont généralement pas évoqués. Ils témoignent de la manière qui peut être envisagée pour résoudre certains débordements comportementaux, toujours possibles dans n’importe quelle communauté humaine.

Lorsqu’un différent survient entre les frères, ils doivent attendre la fin du dhikr depuis le début de la séance (hadrah), puis ils présentent au « chef des frères » (ra’is al-ikhwân) leur affaire devant tout le monde en veillant à respecter la plus grande politesse (adab). Le plaignant, l’accusé et le témoin se tiennent debout en plaçant leurs mains sur leur poitrine, comme dans la prière. Ils parlent après l’autorisation du moustaftih  ((litt, l’ouvreur ; celui qui ouvre la séance et qui en est donc responsable))  ou le Cheikh de la zawiyah, avec tranquillité et en terme choisis (poliment). Le fautif sera puni.

Les punitions que nous appliquons chez nous débutent selon l’importance du péché :

  1. En prescrivant à faire faire au fautif un certain nombre de prières surérogatoires ou un certain nombre d’istighfâr ou de prières sur el-Moustafâ ﷺ , un dhikr, à réveiller les frères pour la prière du fajr pendant quelques jours ou encore embrasser les mains de ses frères, et
  2. A ce qu’il fasse le dhikr un certain nombre de fois pendant les séances en se tenant derrière l’assemblée des frères.
  3. Lui imposer de faire des aumônes et des dons à l’intention de ses frères et particulièrement pour ceux d’entre eux qui sont pauvres, à faire quelque chose de profitable à la zawiyah ou à la mosquée locale, ou bien de servir et nettoyer la mosquée par exemple.
  4. Les frères le font descendre à une fonction inférieure à celle qu’il possède.
  5. Ils lui interdiront d’être présent à leurs séances pendant une certaine période
  6. Ils décideront de rompre avec lui et de l’exclure définitivement en remettant son affaire à Celui qui au plus au point détient l’affaire -Glorifié soit-Il.

Cheikh Mohammed Zakî ed-Dîn Ibrâhîm

Notes du traducteur

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par le 29 décembre 2013, mis à jour le 9 août 2015

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