par maurice_le_baot » Ven Nov 18, 2011 11:11 am
Voici plusieurs citations fondamentales de René Guénon (en italique) extraites de l’article "" d’Olivier Courmes
« En traitant de l’absence du Maître spirituel formel (Guru) et de ses « prolongements » que sont les upagurus, Guénon précise : « Lorsque l’initiation proprement dite est conférée par quelqu’un qui ne possède pas les qualités requises pour remplir la fonction d'un Maître spirituel, et qui, par conséquent, agit uniquement comme « transmetteur » de l’influence attachée au rite qu’il accomplit, un tel initiateur peut aussi être assimilé proprement à un upaguru, qui a d’ailleurs comme tel une importance toute particulière et en quelque sorte unique en son genre, puisque c’est son intervention qui détermine réellement la « seconde naissance », et cela même si l’initiation doit demeurer simplement virtuelle ». […] l’auteur poursuit : « Ce cas est aussi le seul où l’upaguru doit forcément avoir conscience de son rôle, au moins à quelque degré ». p. 3
« Guénon, en parlant du Guru intérieur (qui est « lui, toujours présent dans tous les cas, puisqu’il ne fait qu’un avec le « Soi » lui-même ») précise que « comme le Guru humain, mais à un moindre degré et plus » partiellement » si l’on peut s’exprimer ainsi, les upagurus sont ses manifestations » p.4
« comme tels, ils sont [le Guru humain et les upagurus], pourrait-on dire, les apparences qu’il revêt [le Guru intérieur] pour communiquer, dans la mesure du possible, avec l’être qui ne peut encore se mettre en rapport avec lui, de sorte que la communication ne peut s’effectuer qu’au moyen de ces « supports » extérieurs » p. 4
« La réalité individuelle de l’être qui joue le rôle d’un upaguru n’est point affectée ni détruite par là ; si cependant elle s’efface en quelque sorte devant la réalité d’ordre supérieur dont il est le « support » occasionnel et momentané, c’est seulement pour celui à qui s’adresse spécialement le « message » dont,consciemment ou plus souvent inconsciemment, il est ainsi devenu le porteur.» p. 4
« Nous avons déjà insisté sur l'importance de ce rôle de « transmetteur », particulièrement en ce qui concerne les rites initiatiques ; c'est encore ce même rôle qui s'exerce à l'égard de la doctrine lorsqu'il s'agit d'une fonction d'enseignement ; et il y a d'ailleurs entre ces deux aspects, et par conséquent entre la nature des fonctions correspondantes, un rapport fort étroit en réalité, qui résulte directement du
caractère des doctrines traditionnelles elles-mêmes. » p. 5
« Il faut ici se reporter à ce que nous avons dit précédemment au sujet de l'efficacité des rites : cette efficacité est essentiellement inhérente aux rites
eux-mêmes, en tant qu'ils sont les moyens d'action d'une influence spirituelle ; le rite agit donc indépendamment de ce que vaut, sous quelque rapport que ce soit, l'individu qui l'accomplit, et sans même qu'il soit aucunement nécessaire que celui-ci ait une conscience effective de cette efficacité […] Il faut seulement, si le rite est de ceux qui sont réservés à une fonction spécialisée, que l'individu ait reçu, de l'organisation traditionnelle dont il relève, le pouvoir de l'accomplir valablement ; nulle autre condition n'est requise, et, si ceci peut exiger, comme nous l'avons vu, certaines qualifications particulières, celles-ci, en tous cas, ne se réfèrent pas à la possession d'un certain degré de connaissance, mais sont seulement celles qui rendent possible à l'influence spirituelle d'agir en quelque sorte à travers l'individu, sans que la constitution particulière de celui-ci y mette obstacle. L'homme devient alors proprement un « porteur » ou un «transmetteur » de l'influence spirituelle ; c'est cela seul qui importe, car, devant cette influence d'ordre essentiellement supra-individuel, et par conséquent tant qu'il accomplit la fonction dont il est investi, son individualité ne compte plus et disparaît même entièrement. » p7
وصَلَى ﭐللهُ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ وَ عَلَى آلِهِ و صحبه وَ سَلَّمْ
والسلام عليكم و رحمة الله و بركاته
مصطفى منصور