bismi-Llah er-Rahmân er-Rahîm - el-hamdu li-Llah - wa sall-Allah alâ Seyydinâ Mohammedin wa alâ Ali-hi wa Sahbi-hi wa sallam
es-Salâm alaykum wa rahmatu-Llah
Mon père me raconta que le pieux Cheikh et récitateur de Coran, Abû ‘Abdallah le copiste lui relata ceci :
« Je voyageais en compagnie de ces deux personnes (Abû ‘Alî et le Cheikh Abû-l-Hassan), au service de Abû ‘Alî, et alors que nous étions sur le point d’atteindre la ville de Tripoli, le Cheikh (Abû-l-Hassan) dit : « Laisse-moi voyager en suivant la route par l’intérieur (des terres)». Mais le Cheikh Abû ‘Alî, lui, choisit la route côtière. Ce dernier vit l’Envoyé d’Allah qui lui dit :
« Abû ‘Alî, tu es un Saint d’Allah, le Cheikh Abû-l-Hassan est un Saint d’Allah, et Allah n’arbitrera jamais entre deux de Ses Saints à propos de la route à suivre. Prends la route que tu as choisie et laisse-le procéder le long de la route qu’il a choisie ».
Nous prîmes alors nos chemins respectifs pour nous retrouver sur la route près d’Alexandrie.
Une fois la prière du matin accomplie, le Cheikh Abû ‘Alî approcha la tente du Cheikh Abû-l-Hassan, en compagnie duquel nous étions à ce moment. Il entra en sa présence, s’assit en face de lui, et eut un comportement particulièrement révérencieux à son égard. Il conversa avec lui d’un discours dont nous ne comprîmes pas un seul mot et quand il fut sur le départ, il lui dit :
« Ô mon Maître, étends ta main que je puisse l’embrasser ». Et il embrassa sa main, puis partit en pleurant.
Nous nous étonnâmes de son attitude vis-à-vis de lui. Quand le Cheikh Abû ‘Alî fut bien avancé sur la route, il se tourna vers ses
compagnons et dit :
« J’ai vu hier l’Envoyé d’Allah qui m’a dit : « Ô Yûnus, Abû al-Hujjâj el-Uqçorî était en terre d’Egypte et était le Qutb de son temps. La nuit dernière, il est mort et Allah l’a fait succéder par Abû-l-Hassan Châdhilî ». Alors, je suis venu à lui pour
prêter allégeance au Pôle 27 ».
Quand nous atteignîmes Alexandrie, et que les gens sortirent pour rencontrer le groupe de voyageurs, je vis le Cheikh Abû ‘Alî frapper avec sa main le pommeau de la selle et dire en pleurant : « Ô gens de cette contrée, si vous saviez qui est celui qui se
présente à vous dans sa caravane, vous embrasseriez le pied de son chameau ! La baraka se présente à vous ! ( ?) »
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26 Ici encore, il est possible de relever la concordance avec la vie du Prophète (*). En effet, alors qu’il était
encore enfant, le jeune Mohammed qui accompagnait son oncle lors d’un voyage en Syrie fut protégé du soleil
par un nuage qui se déplaçait à basse altitude au dessus de sa tête. Ce signe miraculeux permit notamment au
moine chrétien Bâhira de reconnaitre le Prophète arabe dont ses manuscrits prédisaient la venue imminente.
27 Litt. : « pour prendre la bay’ah polaire ».
(à suivre ...)
Dans l'attente de lire vos participations, in châ Allah ...
Allahumma salli alâ Seyydinâ Mohammedin wa alâ Ali-hi wa Sahbi-hi wa sallim taslîman
wa-s-salâm alaykum wa rahmatu-Llah