40 ahâdîth montrant que l’application du takfîr à quiconque affirme l’unicité divine est une innovation (bid’a) – Cheikh Zakî ed-Dîn Ibrâhîm
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Nous ne voyons pas beaucoup de parutions en langue française insister sur la duperie qui consiste à entretenir dans l’esprit de no contemporains la confusion entre fitna et jihâd : les mouvements qui ont effectivement banalisé le takfîr (jugement d’apostasie, excommunication) depuis des dizaines d’années, rendant ainsi licite le sang de ceux à qui ils l’appliquent, se rendent-ils compte qu’ils ont ainsi fait le lit des troubles actuels, en permettant à n’importe qui de massacrer leurs frères au nom de l’Islam ? N’est-ce pas, en effet, principalement, le takfir qui permet d’appeler jihad (guerre sainte) ce qui n’est que fitna (sédition intra-communautaire) ?
Toutes les guerres sont-elles sacrées ou doit-on distinguer, en Islam, ce qui est motivé par des principes authentiquement religieux de ce qui utilise abusivement la religion ? Ou suffit-il de dire « Allahu akbar » pour rendre sacré et légitime tout affrontement ?
Si tant est qu’on distingue alors la guerre sainte (jihâd) de la guerre profane instrumentalisée (harb), pourquoi s’entêter d’appeler châhid (martyr) – dénomination justement applicable à celui qui meurt pour une cause religieusement fondée – celui qui participe uniquement à ce qui n’est qu’une fitna (trouble, sédition) ? 1
Ceux qui croient soutenir l’Islam en soutenant leur patrie de manière inconditionnelle feraient bien de réfléchir à deux fois avant de lever le poing en signe de combat victorieux et de suivre ainsi les conseils prophétiques qui poussent à la réserve et à la prudence extrêmes !
A suivre, in châ Allah
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- Lecture conseillée : Kitab el-fitan dans la Tadhkirah de Qurtubi !… [↩]
par Mohammed Abd es-Salâm le 18 mars 2016, mis à jour le 18 mars 2016
Mots clés : Fitna, Guerre sainte - Jihâd, Mohammed Zakî ed-Dîn Ibrâhîm, Takfîr