« Mes fils et mes gens » (Poème-Qasîdah) – Cheikh Mohammed Zakî Ibrâhîm
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بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمد رسول الله وآله وصحبه ومن والاه
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« Nous sommes les fils (banî) de Zakî al-Dîn,
le père des ascètes et des Connaissants (Abâ-z-zuhâd wa-l-‘Arîfîn) … » 1
Le court poème du Cheikh Mohammed Zakî Ibrâhîm dont nous présentons ci-dessous la traduction complète n’est pas inconnu de nos lecteurs ; nous avions en effet déjà proposé une traduction du dernier vers, à propos des modes d’enseignement du Maître spirituel dans la Tarîqa Mohammediyyah Chadhiliyyah.
Fréquemment reproduits dans les ouvrages de la Tarîqah Mohammediyyah 2, ces vers évoquent plus particulièrement, dans un langage à la fois concis et allusif, la question de l’héritage spirituel de leur auteur 3 .
Qu’Allah soit Satisfait de lui, de ses fils et ses gens, et qu’Il nous fasse toujours profiter de leur bénédiction (barakah) ! Amîn!
Maurice Le Baot – ‘Âchûra 1435
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Mes fils (abnâ’î) et mes gens (ahlî)
« Ils disent : « qui sont « tes fils » ? Et qui, en vérité,
sont « tes gens » ? Je dis : l’explication est claire (bayân) :
« mes fils » sont les piliers de mon groupe (arkân hizbî)
quant à « mes gens » ce sont mes hérauts (do’âtî 4 ), où qu’ils soient.
Celui qui vivifie mon héritage (turâthî) fait ainsi partie de moi (minnî),
même quand le temps (zamân) aura passé ou le lieu (makân) [sera éloigné] 5. »
Cheikh Mohammed Zakî Ibrâhîm
Notes du traducteur
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V2 – 18 novembre 2013
- Extrait d’un chant récité par les membres de la Tarîqah Mohammediyyah durant certaines assemblées de dhikr. [↩]
- Notamment en tête du recueil posthume Yâ Waladî ou en marge du recueil d’awrâd de la Tarîqah (Mafâtih al-Qurb). [↩]
- Nous nous proposons de revenir à l’occasion sur la dimension « collective » et « fraternelle » de cet héritage, notamment en présentant certains poèmes didactiques de l’auteur en lien avec le présent sujet. [↩]
- Sing. de da’î ; il s’agit de celui qui appelle à Allah. [↩]
- Ce vers nous fait penser à l‘anedocte suivante, où le Prophète ﷺ indique que « le fils est une partie du père, et celui qui saisit la partie a saisi le tout ». On se rappellera dans cette perspective que « [La tarîqah mohammédienne] relie et rattache consciemment (‘ahd) celui qui la choisit en toute liberté et quiétude, à une succession (silsilah) de Maîtres autorisés, qui sont les pères spirituels qui nous guident et dont on demande l’aide, même après des siècles et du bout de la terre, parce qu’on les connaît et qu’on les vénère, à cœur ouvert » (Extrait des Anomalies « le long de la Voie »). [↩]
par Maurice Le Baot le 15 novembre 2013, mis à jour le 18 novembre 2013