Colloque : “L’enseignement universitaire de la théologie musulmane : perspectives comparatives ” (Université de Strasbourg / 17-19 novembre 2015)
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Nous sommes heureux d’annoncer la participation de Sidi Mohammed Mehanna au colloque : “L’enseignement universitaire de la théologie musulmane : perspectives comparatives ” qui se tient ces jours-ci à Strasbourg.
Intervention de Sidi Mohammed Mehanna le mercredi 18 novembre à 14h sur le thème « L’enseignement universitaire de la théologie musulmane en Égypte », in châ Allah !
ENTRÉE LIBRE
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Résumé1
Ce colloque a pour objectif de présenter les méthodes et le contenu de l’enseignement de la théologie musulmane en les comparant aux approches fixées par les théologies universitaires chrétiennes et juives mais également par les sciences humaines et sociales des religions aux fins de déterminer quels sont les modèles prévalents dans les différents pays concernés.
Argumentaire
L’enseignement universitaire de la théologie et l’enseignement des sciences humaines et sociales de la religion constituent selon les traditions nationales et religieuses, soit un ensemble compact sans une nette dissociation entre la théologie et les sciences des religions, soit une architecture parfois complexe où la théologie est nettement séparée des sciences des religions. Dans ce second cas, la théologie peut être complémentaire des sciences des religions, ou venir en superposition. Elle peut enfin être en dissonance ou en compétition avec les disciplines universitaires.
Partant de cette observation, il est possible d’affirmer que deux modèles d’enseignement de la théologie coexistent. Dans le premier modèle, l’accès aux disciplines théologiques est le plus souvent réservé aux cadres et aux ministres de la religion. Il est soumis à la tutelle des autorités religieuses qui fixent le contenu des programmes d’enseignement et se prononcent directement ou indirectement sur les approches et la méthode. La liberté académique est dans ce cas encadrée et limitée par les définitions doctrinales et la normativité religieuse. Dans le second modèle, l’enseignement de la théologie fait au contraire corps avec les autres enseignements universitaires. À l’inverse du premier modèle, les enseignants de théologie relèvent du droit commun. Ils sont reconnus, évalués positivement et promus en tant qu’ils respectent les critères fixés par les instances universitaires y compris pour les études s’appliquant à la théologie dite systématique d’une tradition religieuse donnée.
Ce colloque sur la théologie universitaire musulmane privilégie l’approche comparée. Il a pour objectif de présenter les méthodes et le contenu de l’enseignement de la théologie musulmane en les comparant aux approches fixées par les théologies universitaires chrétiennes et juives mais également par les sciences humaines et sociales des religions aux fins de déterminer quels sont les modèles prévalents dans les différents pays concernés. Seront notamment traités le rôle joué par les sciences humaines et sociales dans les constructions théologiques, les motivations qui président au choix des matières enseignées et la finalité de l’enseignement dispensé : formation à la recherche ou/et formation professionnelle ou encore instrument favorisant l’intégrité d’un corpus doctrinal. Pour l’Islam, le recours aux modes de mémorisation ou talqin qui s’appuient sur une transmission hiérarchique du savoir entre le maître et le disciple sera également étudié.
Durant ces trois jours, le colloque portera sur :
- L’Islam dans les sciences humaines et sociales
- Les méthodes et approches des théologies catholique, protestante et juive.
- L’enseignement de la théologie musulmane en Europe : les exemples de l’Autriche, de l’Allemagne, de la Belgique, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de la Bosnie et de la France.
- L’enseignement de la théologie musulmane au Maghreb et au Proche-Orient : les exemples de la Turquie, de l’Égypte, du Maroc, de la Tunisie, de l’Algérie, de l’Égypte et de la Jordanie.
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Programme complet du colloque (pdf)
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par Le Porteur de Savoir le 17 novembre 2015, mis à jour le 10 octobre 2016
Mots clés : Mohammed Mehanna