10 – Suffit-il que quelqu’un se sente investi d’une fonction pour qu’il soit régulièrement apte à traiter valablement de questions de Taçawwuf ou de Taçarruf ?
V2 – 11 sept 2010
A propos d’investiture, et surtout s’il est question d’enseignement, et surtout s’il s’agit de traiter des questions de Taçawwuf (initiation) ou de Taçarruf : la règle traditionnelle est qu’une autorisation est au minimum nécessaire.
Il ne suffit donc pas d’être ou d’avoir été disciple de tel ou tel maître (même le plus grand), ni de se « sentir investi » de telle ou telle fonction pour pouvoir l’accomplir régulièrement. Pas plus qu’il ne suffit d’être ou d’avoir été disciple de tel ou tel cheikh pour être en mesure de véhiculer régulièrement son enseignement, et a fortiori celui d’un autre que son cheikh ; et la production littéraire, plus ou moins valable extérieurement, ou plus ou moins profuse, accessible ou élitiste, ne change rien à l’affaire, si ce n’est pour induire en erreur des personnes plus ou moins ignorantes et respectueuses des conditions fondamentales que nous évoquons.
Certaines constructions et complexes immobiliers ont pu ainsi réellement être construits, se développer, produire et proposer à leurs habitants ou à leurs visiteurs des activités présentant toutes sortes d’intérêts réels en eux-mêmes, sans que cela ne compense le fait que, dans certains cas, aucun permis de construire ni d’exploitation ne puisse être produit, qui seul pourrait rendre la situation régulière, ainsi que l’ensemble de ce qui a été évoqué, pendant et après cette construction.
Suffit-il, dans ce cas, de considérer que quelqu’un se sente investi du droit de construire et d’exploiter la construction pour qu’il le soit réellement et que cela compense son irrégularité … foncière ?
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par Mohammed Abd es-Salâm le 11 septembre 2010, mis à jour le 15 août 2013
Mots clés : Autorisation/Idhn-Ijâzah, Dhikr-Dou'a-Invocation