Ahâdîth du pèlerinage d’adieu

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Ibn ‘Abbâs, qu’Allah l’agrée, rapporte : « Le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, prononça un discours durant le pèlerinage d’adieu et dit: « Satan a désespéré d’être adoré dans votre terre, mais il s’est contenté d’être obéi pour ce qui est moins important vos actions que vous méprisez. Méfiez-vous, ô gens ! Car je vous ai laissé ce avec quoi vous ne vous égarerez jamais tant que vous vous y tiendrez : le livre d’Allah et la Sounna de son Prophète. Tout musulman est le frère du musulman. Les musulmans sont frères, chacun n’a droit dans les biens de son frère qu’à ce à qu’il lui a donné de bon coeur. N’opprimez pas et ne retournez pas après moi mécréants, vous frappant les cous les uns des autres.

Ibn ‘Abbâs raconte :  » Le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, nous fit un discours dans la mosquée de Khayf. Il loua Allah et L’évoqua comme Il le mérite puis dit : « Quiconque dont l’Au-delà est son souci, Il lui rassemblera ses affaires, mettra sa richesse devant lui et ce bas-monde viendra à lui soumis. A quiconque ce bas-monde est son souci, Allah éparpillera ses affaires, mettra sa pauvreté devant lui et il ne recevra de ce bas-monde que ce qu’il est écrit.

Ibn Omar, qu’Allah les agrée, raconte : «  » Le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, nous fit un discours dans la mosquée de Khayf à Mina. Il dit : « Qu’Allah rende heureux quelqu’un qui a entendu mes paroles et qui est parti les raconter à son frère. Il y a trois choses dont le coeur d’un musulman ne saurait dévier : oeuvrer sincèrement  pour Allah, conseiller les détenteurs du pouvoir et tenir au groupe des musulmans car leurs supplications les protègent par derrière. »

Jâbir, qu’Allah l’agrée, raconte dans le récit du pèlerinage : puis le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, continua jusqu’à ‘Ârafa. Il y trouva une tente montée pour lui avec une peau et s’y installa. Quand le soleil passa le zénith, il ordonna de lui seller sa chamelle Qaçwa, et elle lui fut préparée. Il se rendit en bas de la vallée, prononça un discours et dit :  » Vos sangs et vos biens vous sont interdits comme ce jour-ci est sacré en ce mois et en ce pays. Attention ! Toutes les choses de l’âge de l’ignorance sont abolies sous mes pieds, les sangs (vengeances) d’avant d’Islam sont abolis, et le premier de nos sangs que j’abolis est le sang d’Ibn Rabi’a Ibn al-Harîth : il était confié aux Bénou Sa’âd pour être allaité et les Houdhayl le tuèrent. Et l’usure d’avant l’Islam est abolie, et la première de nos usures que j’abolis est l’usure d’Al-‘Abbâs Ibn Abd el-Muttalib, elle est abolie tout entière. Soyez pieux envers Allah en ce qui concerne les femmes ! Car vous les avez prises en tant que dépôt et vous avez eu l’autorisation de jouir de leurs sexes avec la parole d’Allah. Votre droit sur elles  est qu’elles n’introduisent pas chez vous quelqu’un que vous ne voulez pas. Si elles le font, frappez-les sans dureté. Et leur droit sur vous est de les nourrir et les habiller convenablement. Je vous ai laissé de quoi ne jamais vous égarer tant que vous y tiendrez : le livre d’Allah. Et vous serez questionnés sur moi, que direz-vous ?
– Nous sommes témoins, dirent-ils que tu as transmis et conseillé et que tu t’es acquitté de ta mission.

Allahumma, sois témoin ! dit-il en élevant son index et en le retournant vers les présents. Allahumma, sois témoin ! » trois fois.

Ibn ‘Abbâs, qu’Allah les agrée, rapporte : « Le Messager d’Allah, prière et paix sur lui prononça un discours le jour du sacrifice et dit : « Musulmans ! Quel est ce jour ?

– Un jour sacré, dirent-ils.

– Quel est ce lieu ?

– La terre sacrée

– Quel est ce mois ?

– Un mois sacré.

Alors votre sang, vos biens et votre honneur vous sont interdits comme ce jour est sacré en cette heure et en ce mois ». Il le répéta plusieurs fois puis il leva la tête et dit :  » Allahumma, ai-je transmis ? » Par celui qui tient mon âme dans Sa Main, c’est sa recommandation à sa communauté : « Que le présent transmettre à l’absent. Ne retournez pas après moi mécréants, vous frappant les cous les uns aux autres ! »

Jérîr, qu’Allah l’agrée, rapporte : « Le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, dit : « Demande aux gens d’écouter ». Puis il dit : « Que je n’apprenne pas après ce que je vois que vous êtes retournés après moi mécréants vous frappant les cous les uns aux autres !  »

Umm al-Hussayn, qu’Allah l’agrée, raconte : « J’ai accompli le pèlerinage d’adieu avec le Messager d’Allah, prière et paix sur lui. J’ai vu Ussâma et Bilâl, qu’Allah les agrée, l’un tenait les rênes de la chamelle du Messager d’Allah, et l’autre levait son habit pour le protèger de la chaleur jusqu’à ce qu’il lança les cailloux des ‘Aqaba. Puis le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, dit beaucoup de paroles et je l’entendis dire : « Si un esclave noir aux membres coupés vous est désigné pour émir et qu’il vous dirige avec le Livre d’Allah, alors écoutez-le et obéissez. »

Abû Uméma, qu’Allah l’agrée, raconte :  » J’ai en tendu le Messager d’Allah, prière et pais sur lui, dire dans son discours l’année du pélerinage d’adieu : « Allah a donné à chaque ayant-droit son dû : il n’y a pas de testament en faveur d’un héritier, l’enfant est attribué au lit légal, l’adultère est puni par les pierres, et c’est à Allah qu’incombent leurs comptes. Quiconque se prétend d’un autre que de son père ou se réclame d’autres personnes que de ses maîtres, aura la malédiction d’Allah continue jusqu’au Jour de la Résurrection. Une femme ne doit dépenser de sa maison que par la permission de son mari.

– Ô Messager d’Allah, demanda-t-on, même la nourriture ?

– Cela est le meilleur de nos biens. L’emprunt doit être retourné, la bête laitière prêtée pour son lait doit être rendue, les dettes doivent être acquittées et celui qui s’engage à garder une chose en est garant. »

Abû Uména, qu’Allah l’agrée, raconte aussi :  » J’ai vu le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, sur sa chamelle à l’oreille coupée, son pied dans l’étrier, se relevant pour que les gens l’entendent. Il dit du plus haut de sa voix : « N’entendez-vous pas ?

– Ô Messager d’Allah, dit un homme au milieu des gens, que nous recommandes-tu ?

– Adorez votre Seigneur, accomplissez vos cinq prières, jeûnez votre mois et obéissez quand on vous ordonne, vous entrerez au Paradis de votre Seigneur. »

‘Abd er-Rahmân Ibn Mu’âdh Attaymi, qu’Allah l’agrée, raconte : « Le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, nous fit un discours à Mina. Nos ouïes furent ouvertes si bien que nous l’entendions dans nos maisons ! Il se mit à leur enseigner les règles du pèlerinage jusqu’à ce qu’il arrivât à la lapidation. Il mit alors ses deux index dans ses oreilles et dit : « Avec des cailloux comme des billes ! » Puis il ordonna aux Mohajirîn et ils descendirent à l’avant de la Mosquée. Il ordonna aux Ançâr de descendre à l’arrière de la Mosquée, et les gens descendirent ensuite.

Rafi’ Ibn ‘Amr al-Muzenî, qu’Allah l’agrée, raconte : « J’ai vu le Messager d’Allah, prière et paix sur lui, prononcer un discours à Mina au milieu de la matinée sur une mule blanche tâchée de noir. ‘Alî, qu’Allah l’agrée, répétait ses paroles, et certains gens étaient debouts et d’autres assis.

L’oncle d’Abû Hurra Arraqachi, qu’Allah les agrée, raconte : « Je tenais les rênes de la chamelle du Messager d’Allah, prière et paix sur lui, le jour médian des jours du pèlerinage, et j’éloignais de lui les gens. Il dit : « Musulmans ! Savez-vous en quel mois vous êtes ? Et quel jour vous êtes ? Et dans quel lieu vous êtes ?

– Dans un jour sacré, un moi sacré et une terre sacrée, dirent-ils.

– Alors vos sangs, vos biens et vos honneurs vous sont interdits comme ce jour-ci est sacré, en ce mois, en cette terre jusqu’au Jour où vous Le rencontrerez. Ecoutez-moi, vous vivrez !

A suivre, in châ Allah

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par le 20 février 2014, mis à jour le 8 mai 2014

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