« Ahmad ibn Atâ’i-Llah Al-Sikandârî » – d’après Muhyi Al-Dîn Al-Tu’mî

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Ahmad ibn Atâ’i-Llah Al-Sikandârî – qu’Allah soit Satisfait de lui 1

Il s’agit d’Ahmad ibn Mohammed ibn Atâ’i-Llah Al-Sikandârî Al-Châdhilî Al-Mâlikî, surnommé Tâj Al-Dîn, le disciple d’Abu-l-‘Abbas Al-Mursî puis de Yâqût Al-‘Arch 2.

Il fait partie des plus grands Connaisseurs et des Gens du goût intuitif (Ahl edh-dhawq). Il est l’auteur d’œuvres singulières telles les Hikam, Al-Qasd el-mujarrad, Tâj al-‘Arûs, etc…3 .

On compte parmi ses disciples Taqî Al-Dîn Al-Subkî.

Parmi les prodiges qui lui sont attribués se trouve l’histoire de Kamâl Ibn Al-Humâm qui visita sa tombe et y récita la sourate Hûd jusqu’à parvenir à Sa parole « parmi eux se trouvent le réprouvé et le bienheureux (chaqî wa sa’îd) ; une voix sonore sortant de la tombe lui répondit : « Ô Kamâl, il n’y aura jamais de réprouvé parmi nous !  » . Il consigna alors dans son testament le souhait d’être enterré à cet endroit.

On raconte également qu’un homme d’entre ses disciples fit le Grand pèlerinage (Hajj) et vit le Cheikh sur le lieu de circumanbulation (mataf), auprès de la station Ibrâhîm, sur le trajet de la septuple course (sâ’î) et à ‘Arâfât. Lorsqu’il rentra, il demanda si le Cheikh était parti de son pays en son absence, pour réaliser le Pèlerinage. On lui répondit par la négative. Puis il se présenta au Cheikh, le salua et celui-ci lui demanda : » Qui as-tu vu d’entre les initiés (rijâl) durant ton voyage? » Il répondit : « Ô Seyyidî, je t’ai vu ». Le Cheikh sourit et dit : « L’initié véritable (ar-rajul al-kabîr) porte en lui le monde (yamlâ’ el-kawn) ; s’il invoque le pôle en son sein, celui-ci lui répond » .

On a dit à propos de ses Hikam qu’elles ont manqué de peu d’être un « Coran récité » (Qur’ânan yutlâ).

Il mourut en l’année 809 de l’hégire, en Égypte, et se trouve enterré a proximité des Banî Wafâ.

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  1. Cette notice est un résumé réalisé à partir des Tabaqât al-Châdhiliyyah al-Kubrâ de Sidî Muhyi Al-Dîn Al-Tu’mî []
  2. Ce double rattachement figure notamment dans la chaîne de transmission de la Tarîqah Nâçirriyah  de la Mohammediyyah Châdhiliyyah. []
  3. Ces différents textes ont été traduits et publiés en français. []

par le 18 mars 2015, mis à jour le 20 juillet 2015

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