« ‘Alî Abu-l-Hassan Al-Châdhilî » – d’après Muhyi Al-Dîn Al-Tu’mî

‘Alî Abu-l-Hassan Al-Châdhilî – qu’Allah soit Satisfait de lui 1

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Il s’agit de Alî Ibn Abdallah Ibn ‘Abd Al-Jabbar Al-Châdhilî, le chérif Hassanî né à Ghumârah au Maroc en 593 de l’hégire.

Sans égal dans l’existence (afrad alwujûd), il fut le plus parfait des êtres de son temps (akmal al-kâ’inât fi ‘açri-hi), doué d’une grande valeur et d’une aspiration spirituelle élevée.

Il tint compagnie au Cheikh Najm Al-Dîn al-Isfahânî et à d’autres dont il prit la science puis ensuite à Seyyidî Abd Al-Salâm Ibn Machîch ; il fit le Grand pèlerinage plusieurs fois.

Le Cheikh Abû-l-Hassan dit un jour : Ô mon Seigneur, pourquoi m’as-tu nommé Al-Châdhilî, alors que je ne suis pas du village de Châdhilah ? Il entendit alors un appel intérieur : « Ô Aba-l-Hassan, je ne t’ai pas appelé par le nom Al-Châdhilî. Et en vérité, tu es « châdhdhoun  » (= isolé solitaire) « lî » (= pour Moi),  c’est-à-dire que tu es dédié exclusivement à Mon Service et Mon Amour (lî khidmatî wa mahabatî) ».

Châdhilah est une bourgade en Tunisie à laquelle se rattache le nom du Cheikh.

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Quelques paroles du Cheikh:

« L’occultation de la vision intérieure est causée par trois choses : l’empressement des membres à la désobéissance d’Allah, le fait de simuler l’obéissance à Allah, la convoitise à l’égard des créatures d’Allah ».

Il dit également : « Fais de la crainte-pieuse (taqwâ) ta patrie, ne te nuis pas en laissant ton âme se réjouir de ce qui n’est pas agréé tels la calomnie, la persistance dans la désobéissance ou le fait de cesser de craindre Allah en secret ».

Il dit également : « Ne te repose ni sur une science, ni une action, ni un soutien spirituel et sois avec Allah par Allah et pour Allah (ma’Allah, bi-Llah, li-Llah) !

Il dit également : « Il est une qualité unique qui fera de celui qui la revêt un Imam pour les gens de son temps : se détourner de l’amour du bas-monde et endurer les nuisances de ses habitants ».

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Il mourut dans le désert de ‘Aydhab au sud de l’Egypte, alors qu’il était sur le chemin du Grand pèlerinage (Hajj2   et fut enterré à cet endroit, en 656 de l’hégire. Il y désigna comme successeur à sa fonction auprès de ses disciples, le Cheikh Abu-l-‘Abbas Al-Mursî – qu’Allah soit Satisfait de lui.

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Pour approfondir cette biographie :

« La perle des secrets et le cadeau des Pieux »
(Durrat el-asrâr wa tuhfat el-Abrâr)

Chapitre premier (intégral)

Extraits choisis

par Luc de la Hilay

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  1. Cette notice est un résumé réalisé à partir des Tabaqât al-Châdhiliyyah al-Kubrâ de Sidî Muhyi Al-Dîn Al-Tu’mî []
  2. Pour cette raison le mawssem annuel du Cheikh à lieu durant les premiers jours de Dhul-l-Hijjah, autour du jour de ‘Arafah en particulier. Ibn Sabbagh rapporte avec nombre de détails les derniers instants du Cheikh dans sa Durratu-l-Asrâr. Nous retiendrons en particulier cette anecdote, en rapport avec le Hajj  : « Quand le Cheikh Abû-l-Hassan entreprit de faire le voyage du pèlerinage au cours duquel il mourut, il dit à ses compagnons : « Cette année, je ferai le pèlerinage de substitution (hajj el-niyâbah) ». Mais il mourut avant le pèlerinage. Quand ses compagnons revinrent en Egypte, ils questionnèrent le mufti ‘Izz ed-Dîn ‘Abd es-Salâm, et l’informèrent de ce qu’il avait dit. Il se mit à pleurer et leur dit : « Le Cheikh, par Allah, vous a informé qu’il allait mourir ! N’avez-vous pas compris par là qu’il vous a indiqué que c’est l’ange qui allait faire le pèlerinage de substitution pour lui ? Il nous a été rapporté le hadith du Prophète ﷺ  : « Celui qui quitte sa maison avec l’intention d’accomplir le pèlerinage et qui meure avant de l’avoir accompli, en vérité Allah mandate pour lui un ange qui accomplira à sa place le pèlerinage chaque année jusqu’au Jour du jugement. » []

par le 28 août 2015, mis à jour le 2 septembre 2015

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