GENERALITES SUR LA RÉALISATION SPIRITUELLE (TAHQÎQ, SULÛK)

(ARTICLE THÉMATIQUE) 1

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Après avoir envisagé ce qui relevait des généralités sur le Taçawwuf, l’initiation par elle-même et ce qui concerne les rapports entre Maître et disciple, il nous a semblé naturel et nécessaire de prolonger notre travail en regroupant ici les articles, ou extraits d’articles, édités sur Le Porteur de Savoir sous l’angle de ce qui concerne plus directement le processus de réalisation initiatique effectif en lui-même.

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Science et opérativité : ‘ilm wa ‘amal

  • Chemins de la guidée (subul el-hidâyah) et éducation spirituelle (tarbiyah) – Coran Il nous semblait nécessaire de placer en tête de ces études, surtout dans la période cyclique particulière qui est la nôtre, celle qui insiste sur la notion générale que la guidée spirituelle persiste nécessairement jusqu’à la fin des temps et que l’éducation spirituelle peut ainsi prendre des formes différentes de celle que l’on avait l’habitude de classiquement lui attribuer.

7 août 2015 – V7



Les 15 articles suivants abordent des points que l’on a l’habitude de qualifier de plus « techniques » puisqu’ils montrent l’importance des positions que l’on est amené à considérer et à prendre dans la perspective de la mise en œuvre réelle d’un travail et d’une progression effectifs. Ils concernent proprement certains aspects généraux du processus initiatique lui-même.

  1. Hadîth de la « progression spirituelle » (taqarrub il-Allah) On peut distinguer trois phases dans la partie de ce hadith qui concerne le taqarrub : 1/ Le taqarrub par lui-même 2/ Un « évènement », d’origine divine puisqu’il est constitué par la survenue ou l’obtention de l’Amour d’Allah subhâna-Hu wa ta’âlâ 3/ L’exposition des fruits de l’ « évènement » en question, en mode d’identification seigneuriale (rabbâniyyah) …
  2. « Celui qui met en œuvre ce qu’il sait … » – Hadîth Ce hadîth est habituellement cité pour insister sur l’importance de la mise en œuvre de la science acquise, montrer quel est le fruit de cette mise en œuvre et définir ainsi le processus même de la réalisation initiatique. Il montre en effet que celui-ci consiste en un travail actif qui correspond à l’actualisation des potentialités contenues dans l’être et dont le fruit est l’obtention d’un degré supérieur de connaissance.
  3. Hadîth «Toute chose est facilitée pour ce pour quoi elle a été créée» Le passage de la virtualité des possibilités dans l’être à leur effectivité peut être décrit comme leur facilitation. Dans cet esprit, l’ensemble des moyens mis en œuvre à cette fin devront nécessairement, pour être efficaces, refléter sous un rapport ou sous un autre cette caractéristique.
  4. Une définition de la « science (‘ilm) du taçawwuf » d’après les commentaires d’Ibn Ajîbah – M.L.B. En introduction à son commentaire de la première Sagesse de l’imam Ibn ‘Ata’illah Al-Iskandarî 1 , le Cheikh Ahmad Ibn Ajîbah rapporte la parole de l’Imâm Zarrûq reproduite dans certains de ses propres commentaires des Sagesses2 où il définit « la science (ilm) du taçawwuf » comme celle procédant des « résultats des actes (a’mâl) justes (sahîhah) et des fruits des états (ahwâl) purs (çafiyyah) [conformément au hadith] : « celui qui met en œuvre ce qu’il sait, Allah le fait hériter d’une science qu’il ne détient pas ».

  5. Hadîth de Ubay ibn Ka’b


  6. Position de Cheikh Mohammed Zakî ed-Dîn Ibrâhîm sur les modes d’enseignement du Maître spirituel dans la Tarîqah Mohammediyah Chadhiliyah – M.A.S. (art. total)  Il est apparu nécessaire, ne serait-ce que pour compenser certaines informations tronquées ou incomplètes qui ont été récemment diffusées à ce propos mais aussi pour répondre à des demandes sincères qui nous ont été formulées directement, de présenter ici un certain nombre des informations données par Cheikh Mohammed Zakî ed-Dîn lui-même sur les modalités de l’enseignement initiatique au sein de la Tarîqah Mohammediyah Châhiliyah, de son temps et après lui.

  7. Trois modalités principales d’enseignement – M.A.S. Conformément au hadîth bien connu, il est nécessaire de s’adresser aux gens selon leur capacité si l’on veut s’assurer au mieux de leur compréhension. Conformément à l’adage initiatique qui précise que « les soutiens spirituels sont à la mesure de la prédisposition » (al-amdâd ‘alâ qadr el-isti’dâd), il est possible de distinguer au moins trois modalités principales qui définissent l’enseignement spirituel comme tel et qui correspondent à autant de niveaux de compréhension, du plus élevé au plus inférieur : 1/ une modalité qui s’appuie principalement sur l’état intérieur (hâl) du Maître, 2/ une modalité relativement plus extérieure utilisant le discours allusif (ichârah) et symbolique (ramzî), 3/ une modalité qui marque en quelque sorte la limite de l’enseignement initiatique comme tel puisque, répondant à une demande d’explication, il fait appel à une formulation (‘ibârah) propre à l’exotérisme.
  8. Le silence du Cheikh – M.A.SDans le prolongement de l’article précédent, nous présentons différentes situations dans lesquelles le silence constitue un mode d’enseignement, voulu par le Cheikh ou comme imposé par le murîd.

  9. « Quand l’aspiration (himmah) du murîd est supérieure à la connaissance (ma’rifah) du cheikh » – Cheikh Mâ al-‘Aynayn . Le Cheikh « aux yeux débordants de larmes » montre comment l’influence spirituelle de la sincérité du murîd influe sur l’accès à une connaissance supérieure à celle que détient son propre Cheikh et comme il en bénéficie ensuite, dans le cadre du respect de la relation initiatique qu’il entretient et qu’il vivifie avec lui. Puis, dans l’article suivant, il indique la mécanique subtile et l’agencement initiatique qui supportent et véhiculent la recherche et la transmission du soutien spirituel (madad) : ↵

  10. Le soutien spirituel (madad) du Cheikh – Cheikh Mâ el-‘Aynayn
  11. Le tawhîd comme méthode de sulûk – M.A.S.
  12. « Quelques aspects des techniques spirituelles dans la tarîqa Naqshbandiyya » – Michel Chodkiewicz L’exposé et l’étude des relations entre maître et disciple, couvertes par « certains termes et notamment des mots tawajjuh, râbita, et nisbah », donnent au lecteur non arabisant une idée assez claire (malgré la difficulté due à l’expression écrite) des techniques qui peuvent être développées, notamment dans la tariqa Naqshbandiyya. Ils concernent respectivement l’action de la part du maître vers le disciple, celle qui émane du disciple vers son maître et la relation qui s’établit entre les deux.
  13. La « râbitah rûhiyyah » dans la Tarîqah Mohammediyyah Châdhilîyyah – M.A.S. Cheikh Zakî ed-Dîn décrit ici la mise en œuvre de la râbitah rûhiyyah en vue du wird journalier ou, plus généralement, du dhikr. Il étend l’usage de manière très large, dépassant notablement les simples occurrences rituelles précédentes si bien que la « sorte de proximité » qu’il vient à évoquer peut certainement être mise elle-même en rapport avec la notion que le Prophète ﷺ est continuellement orienté, cœur et esprit, vers la Présence divine. Ce mode de rapprochement, c’est-à-dire de réalisation spirituelle, ne doit certainement pas être écarté ou ignoré, puisqu’il peut, selon toute vraisemblance et en dehors d’affirmations contradictoires ou restrictives, contribuer fortement à permettre l’obtention d’un degré élevé du sulûk (al-fath al-kabîr).
  14. « Râbitah rûhiyyah » et « sulûk » – M.A.S. Nous nous devions, à la suite des articles sur la nature de la râbitah rûhiyyah et du madad dans une perspective de sulûk, d’envisager ces aspects dans le cadre d’une étude d’ordre plus synthétique.

  15. L’illumination initiatique – L.D.L.H



Tawhîd et Akhlâq

Le respect et la pratique des akhlâq mohammediens sont des conditions fondamentales de la réalisation spirituelle.

Au sein de ceux-ci, une importance particulière est donnée aux attitudes comportementales (âdâb, akhlâq) qui impliquent directement un processus d’unification interne.

‘Aqîdah et Unicité de l’Être

La connaissance, au moins théorique et même « globale », de principes doctrinaux essentiels est une préparation nécessaire qui donne au sulûk à la fois son fondement et son objectif.

« Progression spirituelle » et Connaissance d’Allah

États (ahwâl) et Stations (Maqâmât) spirituels 

Les stations spirituelles sont innombrables et ne peuvent être décrites que de manière synthétique. Certains maîtres en ont distingués 1000, résumées ensuite à 100, elles-mêmes subdivisées par groupe de 10 (Manâzil as-Sâ’irîn – Cheikh Al-Harâwî). Le traité suivant les ramène à cinq stations fondamentales et offre un panorama ainsi complet du cheminement spirituel :

Les articles suivants illustrent certaines de ces stations fondamentales et les convenances qui s’y rapportent :

« Rabbâniyyah » et « Mohammediyyah »

Moyens de réalisation de l’ « Identité suprême » (Tawhîd)

Nous avons choisi d’illustrer le versant en quelque sorte plus « applicatif » du sujet par la présentation d’aspects généraux du Travail initiatique :

Quelques oraisons et pratiques « unitives » :

Les Noms d’Allah

« Caractérisez-vous par les Caractères d’Allah ! » (takhallaqû bi-Akhlâqi-Llah)

Autres awrâd

Les awrâd présentés ci-dessous évoquent de manière explicite, dans les termes même de leur formulation, leur vocation « unitive » :

(A suivre, in châ Allah …)

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  1. Nous appelons « ARTICLE THÉMATIQUE » un article qui regroupe et présente, sous la forme d’une grille de lecture, différents articles traitant un thème identique. Pour le présent thème : 50 articles à ce jour []

par le 19 février 2015, mis à jour le 7 août 2015