« Guru et upaguru » de René Guénon – Commentaire (O.C.)

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Après avoir fait à plusieurs reprises allusion, lors des études sur le Maître spirituel (Guru1, à la notion d’upaguru, nous revenons maintenant sur la présentation qu’en a fait René Guénon dans son œuvre publique en cherchant à comprendre ce qu’exprime ce terme et quelle est son équivalent en Islam.

Nous pourrons essayer ainsi de répondre à la question de savoir quelle est la raison qui a poussé René Guénon à exposer ces aspects si particuliers de la tradition hindoue, réputée inaccessible pour des non-hindous. Agissait-il pour rappeler ou faire connaître ces notions aux hindous de naissance ou pour les faire comprendre à ceux qui pourraient les appliquer pour les avoir mises en correspondance avec ce qu’il est régulièrement possible de mettre valablement en œuvre dans la forme traditionnelle à laquelle ils appartiennent, c’est-à-dire en dehors de toute perspective ou pratique syncrétique ?

Guénon s’est clairement exprimé pour affirmer l’équivalence entre les termes Guru et Cheikh.  Mais qu’en est-il de l’équivalence islamique du terme upaguru ?

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 CHAPITRE XX

GURU ET UPAGURU

Si l’on parle souvent du rôle initiatique du Guru ou du Maître spirituel (ce qui d’ailleurs, bien entendu, ne veut certes pas dire que ceux qui en parlent le comprennent toujours exactement), il est, par contre, une autre notion qu’on passe généralement sous silence : c’est celle de ce que la tradition hindoue désigne par le mot upaguru.

Comme nous le remarquions précédemment, notre perspective et notre méthode s’inscrivent donc dans celles que présente René Guénon dans son œuvre publique.

Il faut entendre par là tout être, quel qu’il soit, dont la rencontre est pour quelqu’un l’occasion ou le point de départ d’un certain développement spirituel ; et, d’une façon générale, il n’est aucunement nécessaire que cet être lui-même soit conscient du rôle qu’il joue ainsi.

Cette première définition s’applique à la rencontre avec un être, ne présentant pas nécessairement de qualification particulière.

La précision qui l’accompagne ne devrait pas induire d’incompréhension, mais prenons un peu de temps à nous y attarder. A la différence de l’exercice d’une fonction particulière qui sera évoquée par la suite, la fonction générale de l’upaguru peut être pleinement efficace sans que l’intéressé ait conscience de son rôle.

La réalité de cette règle, énoncée ici par René Guénon de manière aussi simple que limpide,

  • n’exclut en aucune manière que la personne concernée puisse avoir néanmoins une conscience plus ou moins précise de ce dont il s’agit,
  • ni que l’existence de cette conscience puisse affecter pour autant en quoi que ce soit l’exercice de ce dont il s’agit.
  • Peut-on enfin exclure que cette conscience puisse éventuellement s’accompagner d’effets bénéfiques ?

Le recours à une démonstration par l’inverse, ou par l’absurde, pourra peut-être mettre davantage en évidence l’importance réelle de la conscience de l’upaguru dans l’exercice de son action. Que devrait-on en effet comprendre si quelqu’un affirmait par exemple qu’ « il est nécessaire que cet être lui-même ne soit pas conscient du rôle qu’il joue ainsi » ? ou qu’ « il est nécessaire que cet être lui-même soit conscient du rôle qu’il joue ainsi » ?

Du reste, si nous parlons ici d’un être, nous pourrions tout aussi bien parler également d’une chose ou même d’une circonstance quelconque qui provoque le même effet ; cela revient en somme à ce que nous avons déjà dit souvent, que n’importe quoi peut, suivant les cas, agir à cet égard comme une « cause occasionnelle » ; il va de soi que celle-ci n’est pas une cause au sens propre de ce mot, et qu’en réalité la cause véritable se trouve dans la nature même de celui sur qui s’exerce cette action, comme le montre le fait que ce qui a un tel effet pour lui peut fort bien n’en avoir aucun pour un autre individu.

René Guénon étend la définition de l’upaguru à toute « cause occasionnelle » en insistant sur la relation qui existe nécessairement entre les possibilités propres à un être et le milieu dans lequel il évolue 2.

Ajoutons que les upagurus, ainsi entendus, peuvent naturellement être multiples au cours d’un même développement spirituel, car chacun d’eux n’a qu’un rôle transitoire et ne peut agir efficacement qu’à un certain moment déterminé, en dehors duquel son intervention n’aurait pas plus d’importance que n’en ont la plupart des choses qui se présentent à nous à chaque instant et que nous regardons comme plus ou moins indifférentes.

On retiendra encore d’autres caractéristiques générales des upagurus : multiplicité éventuelle pour une même être, rôle transitoire, momentané, auxquelles vont venir s’ajouter les suivantes …

     La désignation de l’upaguru indique qu’il n’a qu’un rôle accessoire et subordonné, qui, au fond, pourrait être considéré comme celui d’un auxiliaire du véritable Guru ; en effet, celui-ci doit savoir utiliser toutes les circonstances favorables au développement de ses disciples, conformément aux possibilités et aux aptitudes particulières de chacun d’eux, et même, s’il est réellement un Maître spirituel au sens complet de ce mot *, il peut parfois en provoquer lui-même la manifestation au moment voulu **.

* Nous ne connaissons personnellement pas de meilleure illustration, au sein du Taçawwuf islamique, du cas qu’évoque ici René Guénon que ce que relata le Cheikh Abu-l-Hassan lui-même de sa rencontre avec le Cheikh Abd es-Salâm ibn Machîch :

« J’étais stupéfait (dahch : extrêmement étonné). Je restais avec lui quelques jours jusqu’à ce qu’Allah éveille ma conscience 1 , et je vis qu’il possédait des pouvoirs surnaturels 2 . Un jour par exemple, alors que j’étais assis devant lui et qu’un de ses petits-fils jouait avec lui sur ses genoux, il me vint à l’esprit de le questionner à propos du Nom Suprême d’Allah (Ismu-Llâh el-A’dham). L’enfant vint à moi, jeta ses bras à mon cou et me secoua, en disant :

–     Ô Abû-l-Hassan ! Toi qui voulais questionner le Maître à propos du Nom Suprême d’Allah ! Il ne s’agit pas de poser des questions à propos du Nom Suprême d’Allah. Ce dont il s’agit est que tu sois toi-même le Nom Suprême d’Allah, c’est-à-dire que le secret d’Allah (sirru-Llah) réside dans ton cœur.

Quand il eût fini de parler, le Cheikh sourit et me dit :

–     Untel t’a répondu de ma part (jâwabaka fulân ‘annâ, à ma place).

Il était alors le Qutb du temps 3 »

** Dans l’optique de ce que vient d’exprimer l’auteur à ce sujet remarquons que, la cause « véritable » se trouvant dans les possibilités de l’être lui-même, le Cheikh est considéré ici comme un « catalyseur » (au sens chimique – ou alchimique – du terme, c’est-à-dire ce qui déclenche ou facilite une réaction sans paraître y participer), si l’on peut s’exprimer ainsi ; et cette conception des choses n’est pas sans avoir des conséquences méthodiques importantes sur la manière de considérer l’irchâd puisqu’elle « centre » l’importance du Travail sur l’initié et non sur son Cheikh.

On pourrait donc dire que, d’une certaine façon, ce ne sont là que des « prolongements » du Guru, au même titre que les instruments et les moyens divers employés par un être pour exercer ou amplifier son action sont autant de prolongements de lui-même ; et, par suite, il est évident que le rôle propre de celui-ci n’est nullement diminué par là, mais que, bien au contraire, il y trouve la possibilité de s’exercer plus complètement et d’une façon mieux adaptée à la nature de chaque disciple, la diversité indéfinie des circonstances contingentes permettant toujours d’y trouver quelque correspondance avec celle des natures individuelles.

… à savoir le caractère accessoire et subordonné de leur rôle qui les fait assimiler à de véritables prolongements du Guru. 3

     Ce que nous venons de dire s’applique au cas que l’on peut considérer comme normal, ou qui du moins devrait l’être en ce qui concerne le processus initiatique, c’est-à-dire à celui qui implique la présence effective d’un Guru humain ;

En remarquant que ces caractéristiques descriptives concernent en réalité le cas normal d’un Cheikh dont la réalisation permet d’utiliser ces possibilités selon les nécessités et les conditions propres à son disciple René Guénon souligne une réalité qui peut effectivement étonner bien des esprits. On ignore souvent en effet la notion même d’upaguru, on mésestime son intérêt ou bien on retient plutôt les cas exceptionnels en oubliant le cas normal.

avant de passer à des considérations d’un autre ordre, s’appliquant également aux cas plus ou moins exceptionnels qui peuvent exister en fait en dehors de celui-là, il convient de faire encore une autre remarque. Lorsque l’initiation proprement dite est conférée par quelqu’un qui ne possède pas les qualités requises pour remplir la fonction d’un Maître spirituel, et qui, par conséquent, agit uniquement comme « transmetteur » de l’influence attachée au rite qu’il accomplit, un tel initiateur peut aussi être assimilé proprement à un upaguru, qui a d’ailleurs comme tel une importance toute particulière et en quelque sorte unique en son genre, puisque c’est son intervention qui détermine réellement la « seconde naissance », et cela même si l’initiation doit demeurer simplement virtuelle. (…)

En considérant le cas extrême d’un transmetteur qui ne serait pas qualifié pour exercer la fonction de Maître spirituel, l’auteur n’exclut évidemment pas pour autant qu’il puisse exister des cas dans lesquels le transmetteur pourrait être qualifié, au moins « partiellement » si l’on peut dire, pour exercer cette fonction ni que, dans ce cas, il l’exerce même effectivement, sous un rapport ou sous un autre ; comme nous l’avons dit souvent, et comme l’illustre aussi le présent texte, la loi du « tout-ou-rien » n’est pas ici de mise.

René Guénon envisage la possibilité qu’il évoque afin de montrer que la qualification d’upaguru, telle qu’elle a été définie précédemment, s’applique néanmoins pleinement à l’égard du « transmetteur » de l’influence spirituelle (ou plutôt de l’ « initiateur », si l’on veut être fidèle au terme même employé), indépendamment de la qualification d’instructeur spirituel. Ceci étant acquis, rien n’exclut d’ailleurs que la même qualification d’upaguru puisse logiquement s’appliquer aussi au cas où le transmetteur serait qualifié pour exercer valablement, au moins dans une certaine mesure, la fonction de Maître.

10 août 2015 – V9

Le « transmetteur » peut donc, dans tous les cas, être qualifié d’upaguru. Quelle que soit sa qualification, il partage avec le guru, la capacité à déterminer « réellement la « seconde naissance » « .

Ce cas est aussi le seul où l’upaguru doit forcément avoir conscience de son rôle, au moins à quelque degré ;

A la différence des autres cas envisagés en dehors de celui-ci, le « transmetteur » de l’influence spirituelle, pour être qualifié d’upaguru, doit avoir nécessairement une conscience minimale de l’activité qu’il assure ainsi au sein de l’organisation à laquelle il appartient. On constate que cette conscience peut réellement exister en dehors de la présence d’un quelconque Maître extérieur. Elle n’est donc pas nécessairement liée à l’existence d’un Maître qui utiliserait le « transmetteur » comme un prolongement de son action à l’égard de tel ou tel de ses disciples, même si cette possibilité n’est effectivement pas à exclure par ailleurs. C’est donc cette conscience même et la fonction en question qui confèrent proprement au « transmetteur » de l’influence spirituelle sa qualification particulière d’upaguru parmi l’ensemble de tous les autres upagurus.

L’auteur justifie cette éminente distinction par l’importance de la « seconde naissance » qu’est l’accès, même s’il n’est encore que virtuel au début du processus initiatique, aux possibilités de réalisation dans le domaine psychique puis dans le domaine proprement spirituel. 4

Remarquons enfin que la qualification particulière d’upaguru, établie ici par René Guénon pour différencier le « transmetteur » de l’influence spirituelle de tous les autres upagurus, a bien lieu pour ce qui concerne le cadre d’une fonction qui n’est sous aucun rapport transitoire ou momentanée mais qui a pour vocation de s’exercer durablement au sein d’une organisation initiatique régulière. Ce caractère durable persiste véritablement de manière connaturelle à l’exercice de cette fonction, indépendamment du ressenti éventuellement transitoire ou momentané qui a pu concerner celui qui en aura été un des plus ou moins nombreux bénéficiaires ; et cette dernière distinction n’est autre, en somme, que celle qui ressort de la différence de « perspective », ou de « statut », existant nécessairement entre celui qui transmet l’influence spirituelle et celui qui la reçoit, sans que l’état de conscience de ce dernier n’affecte en quoi que ce soit ce qui fait du « transmetteur », dans l’exercice de sa fonction, un upaguru « qui a d’ailleurs comme tel une importance toute particulière et en quelque sorte unique en son genre » « parmi l’ensemble de tous les autres upagurus ».

nous ajoutons cette restriction parce que, quand il s’agit d’organisations initiatiques plus ou moins dégénérées ou amoindries, il peut arriver que l’initiateur soit ignorant de la véritable nature de ce qu’il transmet et n’ait même aucune idée de l’efficacité inhérente aux rites, (…)

Ce cas de « transmetteur » correspond donc très exactement au hadîth qui stipule qu’ « il se peut que le porteur d’un savoir (ou d’une science, « rubba hâmili fiqhin » -ou « hâmilu fiqhin ») ne soit pas un « fin connaisseur » (« laysa bi-faqîh ») ».

(…) ce qui, comme nous l’avons expliqué en d’autres occasions, n’empêche aucunement ceux-ci d’être valables dès lors qu’ils sont accomplis régulièrement et dans les conditions voulues.

Tant et si bien que l’autre partie du hadîth peut alors s’appliquer pleinement, le cas échéant et selon les capacités du « récepteur » : « rubba hâmili fiqhin ilâ man huwa afqahu min-hu« , « il se peut qu’un porteur de savoir le transmette à qui le comprendra mieux que lui ».

Seulement, il est bien entendu que, faute d’un Guru, l’initiation reçue ainsi risque fort de ne jamais devenir effective, sauf pourtant dans certains cas d’exception dont nous parlerons peut-être une autre fois ; tout ce que nous en dirons pour le moment, c’est que, bien que théoriquement il n’y ait pas là d’impossibilité absolue, la chose est à peu près aussi rare en fait que l’est le rattachement initiatique obtenu en dehors des moyens ordinaires, de sorte qu’il est en somme peu utile de l’envisager quand on veut s’en tenir à ce qui est susceptible de l’application la plus étendue.

René Guénon revient ailleurs dans son œuvre sur l’évocation de ce cas exceptionnel.

     Cela dit, nous reviendrons à la considération des upagurus en général, dont il nous reste encore à préciser une signification plus profonde que celle que nous avons indiquée jusqu’ici, car le Guru humain lui-même n’est au fond que la représentation extériorisée et comme « matérialisée » du véritable « Guru intérieur », et sa nécessité est due à ce que l’initié, tant qu’il n’est pas parvenu à un certain degré de développement spirituel, est incapable d’entrer directement en communication consciente avec celui-ci. Qu’il y ait ou non un Guru humain, le Guru intérieur est, lui, toujours présent dans tous les cas, puisqu’il ne fait qu’un avec le « Soi » lui-même ; et, en définitive, c’est à ce point de vue qu’il faut se placer si l’on veut comprendre pleinement les réalités initiatiques ;

Après avoir exposé les caractéristiques générales des upagurus dans leurs aspects relativement extérieurs René Guénon évoque une série de considérations d’une extrême importance puisqu’elles mettent en perspective tout ce qui concerne la réalité ontologique et fonctionnelle du Maître spirituel, de son identité essentielle et intérieure (Soi, Haqîqah, Maître intérieur) jusqu’à ses prolongements les plus extérieurs (Maître extérieur, upagurus). D’une part, du fait de la correspondance nécessaire entre les aspects extérieur et intérieur, on ne peut dissocier le Maître extérieur de son aspect intérieur. D’autre part et indépendamment de l’existence éventuelle d’un Maître extérieur, le Maître intérieur est nécessairement toujours présent puisqu’il est la Réalité essentielle de l’être ; l’assertion concernant l’existence du Maître extérieur montre que celle-ci est relative par rapport à sa correspondance intérieure.

Concernant l’identité du Maître intérieur et de la Réalité essentielle de l’être, rappelons la magnifique citation que donne l’Imâm Charani dans son Lawâqîh el-Anwâr el-qudussiyah fi ma’rifati qawâ’id es-sufiyyah :

109 – Ne plus se tourner vers le bas-monde après qu’Allah l’a réuni avec son Cheikh, car entre ses mains se trouve tout ce qu’Allah a réparti pour le murîd du bas-monde et de l’Autre.

Sidi Alî ibn Wafâ’ a dit : « Si tu trouves ton Instructeur réalisé (Ustâdhu-ka el-muhaqqiq), alors tu as trouvé ta Vérité [ou « ta Réalité essentielle », Haqîqatu-ka]. Si tu as trouvé ta Vérité, tu as trouvé Allah auprès d’elle. Et si tu as trouvé Allah, tu as tout trouvé ! Le but consiste à trouver cet Instructeur. »

 La réalité individuelle de l’être qui joue le rôle d’un upaguru n’est point affectée ni détruite par là ; si cependant elle s’efface en quelque sorte devant la réalité d’ordre supérieur dont il est le « support » occasionnel et momentané, c’est seulement pour celui à qui s’adresse spécialement le « message » dont, consciemment ou plus souvent inconsciemment, il est ainsi devenu le porteur.

Avec l’espoir de tenter de répondre à la seconde interrogation que nous formulions plus haut notons que cette dernière qualification de « porteur » n’est évidemment pas étrangère à la mise en correspondance que nous avons personnellement constatée et établie, ou devrions-nous dire qui s’est davantage imposée à nous, entre l’expression hâmilu fiqh (extraite du Hadîth) et le terme upaguru.

     Pour prévenir toute méprise, nous ajouterons qu’il faudrait bien se garder d’interpréter ce que nous venons de dire en dernier lieu en ce sens que les manifestations du Guru intérieur constitueraient seulement quelque chose de « subjectif » ; ce n’est nullement ainsi que nous l’entendons, et, à notre point de vue, la « subjectivité » n’est que la plus vaine des illusions. La réalité supérieure dont nous parlons se situe bien au-delà du domaine « psychologique », et à un niveau où la distinction de l’« objectif » et du « subjectif » n’a véritablement plus aucun sens ; certains pourront même trouver que cela est trop évident pour qu’il y ait lieu d’y insister, mais nous connaissons trop bien la mentalité qui est celle de la plupart de nos contemporains pour ne pas savoir que de telles précisions sont loin d’être superflues ; n’avons-nous pas vu des gens qui, lorsqu’il est question de « Maître spirituel » vont jusqu’à traduire par « directeur de conscience » ?

Et Allah est Plus-Savant

Commentaires Mohammed Abd es-Salâm

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  1. Nous utiliserons indifféremment les termes de Guru, Cheikh et Maître qui sont strictement équivalents []
  2. A ce sujet, voir le chapitre L’être et le Milieu in La Grande triade – René Guénon []
  3. Nous nous permettons de noter ici incidemment que, pour ne parler que de ce que nous connaissons le mieux en la matière, les « prolongements » dont il s’agit peuvent avoir une dimension autre que simplement personnelle et en quelque sorte  uniquement « dédiée » ponctuellement à tel ou tel individu particulier, et présenter un caractère que l’on pourrait qualifier de « structurel » : nous reviendrons donc sur ces aspects, in châ Allah, pour monter en quoi l’enseignement et différentes mesures prises ouvertement par Cheikh Mohammed Zaki ed-Dîn Ibrâhîm apparaissent particulièrement significatives en la matière et expriment une volonté clairement manifeste ainsi qu’une conscience très aigüe de prendre en considération la nature de la période cyclique actuelle et de ses contraintes (formulation et destination méthodique de l’enseignement, création d’un journal, tentative de mise en place d’un groupe de douze personnes pour le remplacer de son vivant à la tête de la Tarîqah). []
  4. Nous envisageons de revenir plus précisément sur ce point, in châ Allah, notamment afin de faire suite à ce qui a été dit récemment sur l’usage des dikshas en Islam et de la « régénération » psychique évoquée par Guénon en rapport avec la transmission de l’influence spirituelle. []

par le 19 juillet 2015, mis à jour le 10 septembre 2015

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