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D’après Anas ibn Mâlik : « Quand vous passez par les jardins du Paradis, rassasiez-vous (fa-rta’û) ! » On demanda : « Que sont les jardins du Paradis ? » Il répondit : « Les cercles d’invocation ». »

(Cité par Tirmidhî – Hadîth authentifié)

Commentaires

L’image principale de ce hadith est celle de la nourriture spirituelle. On sait que parmi les délices des jardins du Paradis évoqués par le Coran, se trouvent des mets appétissants. Puisque les cercles d’invocation sont comparés à des jardins du Paradis, ils doivent aussi nourrir l’invoquant, le rassasier et ainsi combler « la soif et la faim » qui caractérisent toute aspiration véritable. D’où l’emploi du verbe rata’a qui signifie festoyer et faire bonne chère.

Munâwî

« Rassasiez-vous » : Mangez autant que vous voulez et chassez le gibier des grâces …

« Les cercles d’invocation » : Selon Tayyibî, il s’agit des cercles où l’on proclame la gloire et la louange de Dieu. S’adonner à l’invocation a été comparé à un festin parce que la chose la plus précieuse que Dieu puisse donner à Son serviteur ici-bas est l’invocation, tout comme le don de Dieu le plus précieux dans l’Au-delà est la vision de Sa Face, qu’Il soit exalté ! Or, l’invocation de Dieu ici-bas est comparable à la vision de la Face de Dieu dans l’Au-delà. Ainsi, qui invoque Dieu par la langue avec un cœur présent Le contemple dans l’intime (sirr) de son cœur et Le voit par son for intérieur (fu’âd) : c’est comme s’il recevait les délices du Paradis. Nawawî a dit : « Tout comme l’invocation est recommandée, la compagnie des gens de l’invocation est recommandée, et il y a beaucoup de preuves scripturaires (adilla) à ce sujet. »

(Fayd al-Qadîr, hadîth n°859) 1

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Si c’est bien la comparaison entre les « cercles d’invocation » et les « jardins du Paradis » qui est souvent retenue, on peut néanmoins remarquer que ce qui est initialement et formellement visé par le hadîth n’est pas l’explication en question mais l’injonction de se « rassasier » (fa-rta’û), à savoir non seulement d’entrer dans les cercles de dhikr mais aussi d’y participer suffisamment pour goûter effectivement aux fruits qui s’y trouvent donc en abondance.

** Comment ne pas souligner la splendeur d’une telle « démonstration » ?

1. La chose la plus précieuse que Dieu puisse donner à Son serviteur ici-bas est l’invocation, tout comme le don de Dieu le plus précieux dans l’Au-delà est la vision de Sa Face, qu’Il soit exalté !
2. Or, l’invocation de Dieu ici-bas est comparable à la vision de la Face de Dieu dans l’Au-delà.
3. Ainsi, qui invoque Dieu par la langue avec un cœur présent Le contemple dans l’intime (sirr) de son cœur et Le voit par son for intérieur (fu’âd) : c’est comme s’il recevait les délices du Paradis. »

W-Allah a’lam

Mohammed Abd es-Salâm

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1. Les enseignements spirituels du Prophète – Tayeb Chouiref – Editions Tasnîm [↩]

par Mohammed Abd es-Salâm le 28 novembre 2014, mis à jour le 11 août 2015

Mots clés : Dhikr-Dou'a-Invocation, Hadîth