Joie et tristesse pour Seyyidunâ Al-Hussein – Habib Ali al-Jifri

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Résumé de l’intervention 1

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Selon les sunnites, ‘Achoura est un jour de joie du fait du salut de Sayyidunâ Mussâ [face à Pharaon]. Il ne fait aucun doute que c’est aussi un jour de tristesse depuis le jour où Seyyidunâ Al-Hussein connut le martyr avec ses proches parents et certains des Ansâr.

Dans le même temps, c’est un jour de fête car cela fut une victoire pour Seyyidunâ Al-Hussein. Comment pouvait-il s’agir d’une victoire pour lui alors qu’il a été tué ? Ce fut une victoire parce qu’il est resté fidèle à ses principes. Ce fut une victoire de la vérité sur les armes et la force. Quand nous pensons à ses meurtriers, nous pensons au sort qui les attend. Lorsque nous nous souvenons de Seyyidunâ Al-Hussein, cependant, nos cœurs sont remplis de joie, d’amour et de vénération pour lui et sa fermeté. Il s’agit donc d’un jour de victoire pour Seyyidunâ Al-Hussein. Si nous sommes joyeux pour la victoire de Seyyidunâ Al-Hussein et le salut de Seyyidunâ Mûssâ alors nous sommes alors sur leurs traces (‘alâ qadam).

Il est naturel de ressentir de la tristesse quand nous nous rappelons l’immense injustice qui a eu lieu. Avant de mourir, Seyyidunâ Al-Hussein a vu tous ses enfants tués en face de lui, à l’exception de Seyyidunâ Ali Zayn al-Abidin. Il a également vu les enfants de Seyyidunâ al-Hasan, les enfants de sa sœur Sayyidah Zaynab, et les enfants de son cousin, Muslim bin Aqil bin Abi Talib, tués en face de lui.

Il y a deux extrêmes, chacun d’eux doivent être rejetés. À un extrême, nous avons des gens qui disent qu’il s’agit d’un jour terrible dans lequel personne n’est autorisé à montrer une quelconque joie, sous peine d’être accusé du fait de haïr les Ahl al-Bayt. Certaines personnes se frappent elle-mêmes [en cette occasion] et commettent d’autres actions qui sont interdites par la Loi Sacrée.

En plus de cela, certains pensent que l’amour pour les Ahl al-Bayt implique un manque de convenances vis-à-vis de Seyyidunâ Abou Bakr et Seyyidunâ Omar. Or ceci n’est pas la voie des Ahl al-Bayt. Seyyidunâ Ali avait des fils nommés Abou Bakr, Omar et Othman. Seyyidunâ al-Hasan avait des fils nommés Abou Bakr et Omar. Seyyidunâ Al-Hussein avait un fils nommé Abou Bakr et deux fils nommés Omar.

Il existe un autre extrême. Certaines personnes parmi les sunnites vont jusqu’à dire que Seyyidunâ Al-Hussein avait tort. Ils louent Yazid [Ibn Mo’awiya], que la majorité des savants sunnites regardent comme une personne corrompue.

Nous croyons que les gens qui penchent vers l’un ou l’autre de ces extrêmes sont malavisés, mais nous ne les considérons cependant pas comme des mécréants.

En résumé, il est bon d’être triste en ce jour, et il est bon d’être joyeux. Nous ne devons pas permettre à nos cœurs d’être emplis de haine pour les auteurs de ce crime qui en rendront compte à Allah. Au lieu de cela, nos cœurs doivent être remplis de vénération pour ceux qui connurent le martyr en ce jour.

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  1. D’après la version anglaise publiée sur le site anglophone Al-Muwasala, avec leur aimable autorisation. Quelques points ont été précisés par nous, d’après la vidéo originale. []

par le 22 octobre 2015, mis à jour le 26 octobre 2015

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