« La vénération des Maîtres spirituels » – Chapître 181 des Futûhât el-Mekkiyah – Ibn Arabi -Traduit et présenté par Michel Vâlsan

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Nous présentons ici quelques extraits significatifs du chapitre 181 des Futûhât, traduit intégralement par Michel Vâlsan (Cheikh Mostaphâ Abd el-‘Azîz) dans les Études Traditionnelles et actuellement inaccessible en format papier. Nous espérons ainsi contribuer à la compréhension, même livresque et théorique, de ce qu’est un cheikh kâmil (maître spirituel parfait) et, a contrario, de ce que ne sont pas ceux qui ne réalisent pas l’intégralité des sciences évoquées afin de dissiper les incompréhensions et les malentendus, parfois très tenaces, qui peuvent se développer à ce sujet, du fait de ceux qui se trouvent en position de pouvoir endosser cette qualification comme de celui de ceux qui se trouvent en position de les reconnaître comme tels, à tort ou à raison.

Mohammed Abd es-Salâm

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 » Nous présentons (…) du même auteur [ Ibn Arabî] un chapitre de ses Futuhât, le 181°, qui donne proprement une définition technique et même, en quelque sorte, un « portrait » du maître spirituel, le Cheikh en Islam. Le document est d’une certaine importance ; suffisamment expressif par lui-même, une fois les termes spéciaux rendus, les références implicites précisées et les allusions éclaircies, il contribuera à expliquer une des notions fondamentales du domaine initiatique. Les particularités de la maîtrise islamique telle qu’elle apparaîtra dans le texte du Maître par excellence du Taçawwuf, n’empêcheront pas d’y voir en même temps ce qui est le fond nécessaire de toute maîtrise en quelque tradition que ce soit.

Dans ce document, la maîtrise est présentée telle qu’elle est en elle-même et dans toute sa plénitude, et non pas telle qu’elle fonctionne le plus souvent en fait, surtout dans le cadre d’une organisation initiatique, où le Cheikh est, en outre, représenté ordinairement et à différents degrés par des délégués. De plus le Cheikh visible peut être seulement le support extérieur du Cheikh réel dont l’action peut s’exercer par des moyens et dans des conditions qui échappent à tout contrôle extérieur.

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LA VÉNÉRATION DES MAITRES SPIRITUELS

 (Futûhât chap. 181 : Ihtirâmu-ch-Chuyûkh)

« Vers :

La vénération des Maîtres n’est que la vénération d’Allah :

Observe-la donc comme règle, pour Allah et par Allah !

Ceux-ci sont les guides. La Parenté (selon l’esprit avec le Prophète) (1) les confirme

Dans leur rôle démonstratif avec une fermeté reposant sur Allah.

Héritiers de tous les Envoyés divins (2),

Leur propos est toujours selon Allah.

Dans leur niche, tu les vois, tels les Prophètes,

Ne demandant d’Allah rien d’autre qu’Allah.

S’ils font voir quelque hâl (3) qui les détourne

De la loi sacrée, abandonne-les à Allah,

Ne les suis pas et ne marche pas sur leurs traces,

Car ce sont alors les relâchés d’Allah en Allah.

Tu ne prendras pas comme modèle quelqu’un sur lequel la Loi n’a pas d’autorité.

Même s’il apportait des révélations de la part d’Allah.

22 nov 2013 – V2

D’autre part, ayant constaté l’ignorance dans laquelle sont de nos jours les disciples quant aux dignités de leurs maîtres spirituels, nous avons dit encore les vers suivants :

On ignore la valeur des Maîtres, de ceux qui sont Gens de Contemplation et de Science ferme ;

On rabaisse par l’ignorance leurs paroles.

Alors qu’elles ont une portée sublime.

 

 [1] Al-Qurbâ = La Parenté, la Proximité. Cf. Cor. 42, 22

 [2] Les Prophètes mentionnés dans le Coran et les hadiths représentent différents aspects de l’Homme Universel et constituent autant de types spirituels permanents, toujours réalisables en formule mohammadienne. La notion d’ « héritage » mentionnée dans le texte indique la participation fonctionnelle à ces différents types.

 [3] Le terme hâl = « état » est entendu dans les textes du Taçawwuf surtout dans un sens technique d’ « état spirituel », survenu de façon providentielle ; il en sera encore question plus loin dans le présent texte. Ces états se traduisent souvent par quelqu’effet extérieur ; ceux des hommes spirituels dont les ahwâl sont manifestes peuvent contrarier les règles de convenance traditionnelle ; en cela il s’agit bien entendu d’états d’âme spontanés et qui ne peuvent être provoqués de façon délibérée.

Les Maîtres spirituels (ach-Chuyûkh, sing. chaykh) sont les Lieutenants de Dieu (Nuwwâbu-l-Haqq) dans le monde, à l’instar des Envoyés (ar-Rusul, sing. rasûl) – sur eux la Paix ! – dans leur temps. Ou plutôt ils sont les Héritiers (al-Warathah, sing. wârith) auxquels a été dévolue le science des Lois sacrées (Ilmu-Charâi’i) de la part des Prophètes (al-Anbiyâ, sing. nabi) – sur eux la Paix ! – sauf qu’ils ne légifèrent pas ; à cet égard ils ont seulement la charge d’assurer le régime de la loi existante dans le domaine général, de même que, dans le domaine spécial de l’Élite spirituelle (al-Khuçuç), ils ont le rôle de veiller sur les cœurs et de sauvegarder les règles particulières de la discipline spirituelle * (al-âdâb, sing. adab).

Parmi les Savants par Allah (al-Ulamâ’u-bi-llâh) les Maîtres spirituels occupent une place analogue à celle des médecins parmi les savants en sciences naturelles : le médecin ne connaît la nature (at-tabi’ah) que sous le rapport spécial sous lequel elle régit le corps humain, alors que le savant naturaliste la connaît d’une façon générale, même s’il n’est pas médecin. Il se peut aussi qu’un maître réunisse les deux genres de connaissance, mais le propre de la Maîtrise spirituelle (ach-Chaykhûkhah) en fait de science par Allah c’est de connaitre en matière humaine les choses suivantes :

  • les origines des « motions » (harakât) et leurs suites (1) ;
  • la science des « propos survenus dans la conscience » (‘ilmu-l-khawâtir) tant blâmables que louables, et où est l’endroit par lequel s’introduit l’illusion qui fait qu’un propos blâmable prend les apparences d’un propos louable (2) ;

 

 [1] Les « motions » spirituelles sont considérées comme la manifestation de certaines réalités latentes, selon des orientations et des finalités cycliques déterminées et significatives. On en aura trouvé incidemment une mention spéciale à propos des impulsions reçues pendant les séances de chants spirituels dans le précédent texte publié dans cette rubrique. (Voir E.T. de mai-juin 1962. Conseil à l’Aspirant. Sur l’empressement vers les Mosquées, pp. 126-127)

[2] Les khawâtir (…) sont définis techniquement comme des propos survenant subitement et de façon non-délibérée dans la conscience ; il y en a de quatre genres, d’après leur provenance : seigneurial (rabbânî), angélique (malâkî), psychique-subjectif (nafsî) et diabolique (chaytânî).

  •  les « souffles » (anfâs) et les « regards », ce qui leur est propre et ce qu’ils recèlent comme bien attirant la faveur d’Allah, ou comme mal encourant sa colère (1)
  • les « maladies » et les « remèdes » ;
  • les « temps » (fastes ou néfastes) et les « âges » (avec leurs caractéristiques) ;
  • les « lieux » (convenables ou non) ;
  • les aliments, ceux qui favorisent la santé et ceux qui la détruisent ;

[1] Il s’agit de propriétés des âmes individuelles manifestées typiquement par les modalités subtiles de souffle et de regard. 

  • discerner entre une « intuition véritable « (kachf haqîqî) et une « intuition imaginative » (kachf khayâlî), connaître la « théophanie » (at-tajallî-l-ilâhî) (1) ;
  • posséder la méthode d’éducation spirituelle (tarbiyah) et pouvoir poursuivre la progression du disciple depuis la condition d’ »enfance spirituelle » (tufûlah) et d’ « adolescence » (chabâb) jusqu’à celle de maturité (kuhûlah) ;

[1] Le kachf (ou encore la mukâchafah) désigne une intuition réalisée dans l’ordre des pures significations (fî-l-ma’ânî) et qui est à distinguer du chuhûd (ou muchâhadah), la contemplation, qui se rapporte aux essences ou réalités en soi (fî-l-dh-dhawât). Le kachf haqîqî est donc un nom de l’intellection véritable ; le kachf khayâlî est une intuition basée sur les formes mentales. Le tajallî ilâhî est bien une connaissance la plus importante car il désigne la manifestation du mystère divin. »

  • savoir quand il est opportun de cesser de gouverner la nature individuelle (le tempérament) (tabî’ah) du disciple pour régir son intelligence (aql) ;
  • comprendre quand le disciple attache foi aux propos mentaux qui lui surviennent subitement (khawâtir) ;
  • savoir quels sont les statuts de l’âme individuelle (nafs) et quels sont ceux de Satan, et qu’est-ce qui tombe sous le pouvoir de Satan ;
  • connaître les « voiles » qui protègent l’homme contre les jets que Satan lance dans son cœur ;
  • se rendre compte de ce dont est capable l’âme du disciple alors que celui-ci n’a aucun soupçon au même égard ;
  • être en mesure de faire distinguer au disciple, en cas d’ « ouverture » dans son intérieur, entre l’ « ouverture subtile » (fath ruhânî) et l’ « ouverture divine » (fath ilâhî) (1) ;
  • reconnaître par « flair » (chamm) ceux qui conviennent d’entre les hommes de la voie et ceux qui ne leur conviennent pas (2) ;
  • savoir enfin sous quelles « parures » doivent être présentées les âmes des disciples en tant qu’ « épousées du Dieu de Vérité » (arâisu-l-Haqq) ; ils sont sous ce rapport les coiffeuses qui embellissent les nouvelles mariées (3).

 [1] Le fath ilâhî est de nature purement métaphysique, alors que la fath rûhânî est de nature subtile ou encore angélique.

[2] Il s’agit de la perception de qualités caractéristiques des êtres par leur seule faculté olfactive, comme certains peuvent saisir les mêmes qualités par quelqu’autre faculté, car des concentrations ou des transferts qualitatifs sur l’une ou l’autre des facultés de perception et d’actions sont, tout au moins en principe, toujours possibles. Le Cheikh Muhyu-d-Dîn Ibn Arabî raconte ailleurs qu’il a eu à s’entretenir ainsi quelques fois par la seule modalité des « haleines » (rawâih), ou encore par la seule faculté visuelle (nazhar), et ceci sans aucun signe conventionnel.

[3] Par « parures », expression technique, le cheikh Muhyu-d-Din désigne les « vertus de la Servitude ».

Ils sont les gentilshommes de Dieu, connaissant les règles de la courtoisie devant la Présence divine et ce qui Lui est dû comme égards. En somme, pour résumer le contenu de la maîtrise spirituelle, le « maître » est celui qui réunit tout ce dont a besoin le disciple engagé sur la voie (al- murîd as- sâlik) pendant son éducation (tarbiyah), sa marche initiatique (sulûk) et son processus de dévoilement intuitif (kachf), jusqu’à ce que celui-ci revienne lui-même capable d’assumer le rôle de maître spirituel. Cela comprend aussi tout ce que réclame l’état du disciple lorsque la pensée (khâtir) de celui-ci ou son cœur (qalb) sont atteints de la maladie d’un doute dans lequel il n’arrive pas à distinguer le bon côté du mauvais, comme il arriva à Sahl (at-Tustarî) à propos de la « prosternation du Cœur » (sujûdu-l-qalb) (1) ou encore à notre propre maître (Abû-l-Abbas al-Uryani) lorsqu’il lui fut dit : « Tu es Jésus fils de Marie ! » (2) : dans de tels cas le maître porte le remède qui convient.

 [1] La « prosternation du Cœur » est un maqâm initiatique très rarement connu, même par les grands hommes spirituels. Sahl, lorsque la chose lui arriva, resta une longue époque dans l’incertitude quant à la signification et à la durée de l’évènement, et il ne trouvait personne pour l’éclairer là-dessus. Il voyagea à ce sujet de différents côtés, et seulement après beaucoup de recherches il trouva à Abadan un maître qui l’édifia, en lui précisant que le fait était « définitif pour ce monde et pour l’autre ».

 [2] C’est le premier maître de notre auteur et un des plus grands. Il est mentionné dans la catégorie de aïssawiyûn c’est-à-dire de ceux dont le modèle initiatique est celui d’Aïssa ibn Maryam (Jésus fils de Marie). L’évènement mentionné dans le texte a dû se produire à un moment de la maturité si non même de la vieillesse d’Abû-l-Abbas car Muhyu-d-Dîn précise ailleurs que ce maître avait accédé à cette catégorie spirituelle dans la dernière phase de sa vie, alors même que lui-même avait au contraire commencé sa carrière spirituelle par ce même type aïssawî, pour passer ensuite aux autres types mussawî (moïsiaque), etc. Ce que nous disions dans cette note est en rapport avec ce que nous disions une note précédente des différents types spirituels constitués par les Prophètes antérieurs.

Les Maîtres sont donc les médecins de la Religion d’Allah, et s’il leur manquait quelque chose dont ils ont besoin pour exercer la fonction éducative (tarbîyah), il ne leur serait pas permis de s’assoir sur le siège de la maîtrise ; car ils pourraient alors nuire plus qu’ils ne seraient utiles, et produiraient des troubles, comme il arrive de la part de médicastres qui endommagent le valide et tuent le malade. Par contre, lorsqu’un maître correspond à la définition, il s’agit bien d’un chaykh de la Voie d’Allah, et tout murîd doit l’honorer, le servir et observer rigoureusement ses prescriptions, sans lui cacher de son cas rien de ce qu’il sait connu d’Allah. Il sera à son service tant qu’il lui portera du respect ; et s’il lui arrivait que son cœur perde ce sentiment, il ne devra plus rester avec lui une seule heure, car il n’en tirera aucun profit, mais au contraire se ferait du mal : en effet, la compagnie (çuhbah) ne porte profit que s’il y a en même temps considération respectueuse (hurmah). Lorsque son cœur recouvrera ce sentiment, qu’il rentre au service du maître car alors il en retrouvera profit.

Mais les Maîtres peuvent se trouver dans deux conditions différentes (alâ hâlayn) :

1°) Il y a tout d’abord ceux qui, connaisseurs du Livre et de la Sunna, les professent extérieurement et les réalisent intérieurement, en respectant les limites établies par Allah, en s’acquittant du pacte fait avec Lui et en appliquant les prescriptions de la Loi, sans recourir à des interprétations pour en arriver à accepter ce qui est douteux, et ayant par ailleurs le souci de ne pas négliger quelque devoir, se tenant à l’écart des gens du trouble, animés de sollicitude pour la communauté, n’allant pas jusqu’à détester les désobéissants, cependant « aimant ce qu’aime Allah et haïssant ce que haït Allah » (hadith), « ne craignant pas d’être blâmé par les créatures » (Cor. 5, 54) quand il s’agit des choses d’Allah, « recommandant le bien et défendant le mal » – le mal reconnu comme tel par tous – (…)

Comme des gens qui pleurent, la tristesse l’emporte chez eux sur la joie en raison de ce que comporte la condition d’être chargé d’obligations (taklîf).

Tels sont ceux qu’on prend comme modèle, et qu’on doit révérer : « quand les voit, on se rappelle Allah ! » (1).

2°) Une autre sorte de maîtres sont ceux qui sont caractérisés par des « états » (ahwâl, sing. hâl) qui leur valent des écarts et qui ne jouissent pas d’un comportement aussi équilibré. Ceux-ci on les laisse à leur « états » et on ne reste pas en leur compagnie. (…)

On ne prend pas comme modèle un cheikh qui manque de convenance même s’il était sincère dans son « état », et cependant on le respecte.

 [1] Termes empruntés au hadith prophétique suivant : « Les Saints d’Allah (Awliyâu-llâh) sont ceux qui lorsqu’on les voit, on se rappelle Allah ».

Sache aussi que le respect de Dieu est dans le respect du maître, et l’insoumission à Dieu est dans l’insoumission au maître. Les maîtres sont les chambellans de la Vérité divine (Hujjâbu-l-Haqq) qui veillent sur les états des cœurs des disciples : par conséquent celui qui est dans la compagnie d’un maître digne d’être suivi et ne le vénère pas, son châtiment sera la perte de la Vérité divine dans son cœur et la négligence au sujet d’Allah. C’est une inconvenance majeure que de se mêler à sa parole et le gêner dans sa dignité ; la Vérité se trouve seulement avec les gens polis, et la porte est fermée à ceux qui manquent de convenance. Il n’y a pas de plus grande disgrâce pour le disciple que de ne pas savoir vénérer les maîtres. Quelqu’un des hommes d’Allah a dit au sujet de la réunion avec eux : «celui qui est assis en leur compagnie et les contredit en quelque chose qu’ils ont réalisé par leurs propres états, Allah lui enlève de son cœur la lumière de la foi ». Siéger avec eux est donc une chose très grave et celui qui leur tient compagnie est en danger.

Il y a cependant divergence parmi nos gens au sujet du disciple dans ses rapports avec un autre cheikh que le sien : son attitude envers celui-ci, sous le rapport de la Vérité (min jânibi-l-Haqq), doit-elle être pareille à celle qu’il a envers son cheikh ou non ? Tous disent qu’il est, sans aucune discussion, tenu à le considérer avec vénération : sur ce point il y a unanimité. Mais ensuite les opinions diffèrent : certains d’entre eux disent qu’il doit se comporter avec ce maître comme avec le sien ; d’autres font une distinction et disent que son comportement sera le même, seulement après qu’il aura su qu’il s’agit d’un cheikh qu’on peut suivre dans la voie, et s’il ne sait pas une telle chose, il s’abstiendra.

(…)

Le disciple ne saurait chercher que la Vérité : quand il voit apparaître, où que ce soit, ce qu’il cherche, il le reconnaît et le prend ; ceci s’explique par le fait que les Hommes spirituels (ar-Rijâl) sont connus au moyen de la Vérité (al-Haqq), et ce n’est pas la Vérité qui est connue au moyen des Hommes spirituels.

Mais le principe en cette matière est que, de même que le monde ne saurait subsister entre deux Dieux, ni le sujet légal entre deux Envoyés divins apportant deux Lois différentes, ni l’épouse entre deux maris, de même le disciple ne pourra se tenir entre deux maîtres, quand il s’agit d’éducation spirituelle (tarbiyah) ; mais s’il s’agit de simple compagnie (çuhbah) sans direction éducative, il n’y a pas d’inconvénient à se trouver dans la compagnie de tous les maîtres possibles, car il ne s’agit pas de se trouver sous leur autorité. Cette compagnie s’appelle « compagnie de bénédiction » (çuhbatu-l- barakah), qui, évidemment, ne suffit pas pour faire un homme dans la voie d’Allah.

Il reste que la vénération des maîtres est le principe de toute prospérité. »

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par le 28 mai 2013, mis à jour le 28 juillet 2015

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