Le bijoutier et le porteur d’eau – دقة بدقة ولو زدنا لزاد السقا

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On rapporte que Cheikh Zaki ed-Dîn racontait souvent l’anecdote suivante pour illustrer l’intérêt qu’il y a, pour le murîd, à maintenir continuellement une vigilance permettant d’établir la correspondance qui existe entre ce qu’il vit extérieurement et son propre état.

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Le bijoutier et le porteur d’eau

La femme d’un bijoutier se plaignit un soir auprès de son mari : « Nous devons nous séparer du porteur d’eau (as-saqqâ) ! » « Le porteur d’eau qui, depuis tant d’années, nous rend service ? » « Oui. Nous devons nous séparer du porteur d’eau ! » « Ne serait-il pas injuste de priver cet homme de son travail ? » questionna l’homme, si bien que son épouse s’expliqua finalement : « Au moment de verser l’eau dans la jarre que je tenais comme d’habitude, il a posé sa main sur la mienne en prétextant me montrer comment faire, à deux reprises, volontairement (‘amdan) ». Le bijoutier prit alors conscience de ce qui s’était passé : « Coup pour coup (daqqah bi-daqqah) ! Et si nous avions fait davantage, le porteur d’eau en aurait fait autant (wa law zidnâ, la-zâda es-saqqâ). Ce n’est pas le porteur d’eau le responsable : c’est moi ! En faisant essayer des bracelets à une cliente aujourd’hui, j’ai été victime de mon âme : j’ai passé ma main sur la sienne, par deux fois.»

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par le 27 novembre 2015, mis à jour le 5 décembre 2015

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