Le bon comportement face aux divergences et aux autres Madhâhib – Cheikh Habib Omar

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Cheikh Habib Omar rappelle ici une règle fondamentale : le respect de la jamâ’ah 1 a valeur d’obligation (farîdah).

Cette position doit donc être préférée au choix offert par la divergence (ikhtilâf) dans le cadre de l’accomplissement d’un rite en commun établi, l’ikhtilâf ne concernant jamais, au plus haut degré, que ce qui est de l’ordre de la sunnah. Autrement dit, même si la divergence est régulièrement possible en elle-même pour fixer la position d’une communauté dans son ensemble sur des points de sunnah, il est non seulement préférable mais obligatoire (fard) de délaisser celle-ci en se ralliant à ce qui est présenté afin d’assurer et de préserver consciemment la pratique commune de la collectivité (ijtima’ el-jamâ’ah) dont on fait habituellement partie ou que l’on rejoint.

Il n’est évidemment pas question de dénigrer ici tout le bien-fondé de l’ikhtilâf ni la possibilité d’en faire usage : on sait qu’il est l’expression d’une miséricorde. Mais il ne serait évidemment pas envisageable de mettre en cause l’unité d’une communauté au prétexte de vivifier une miséricorde. C’est pourquoi, surtout dans une période cyclique où l’ikhtilâf peut davantage être motivé par l’individualisme (ou simplement l’ignorance) que par la miséricorde qui l’accompagne traditionnellement, nous tenions à faire la place qui lui revient au rappel d’un principe qui est susceptible de nombreuses applications dans le domaine de la pratique rituelle collective, notamment initiatique.

Mohammed Abd es-Salâm

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  1. En l’occurrence ijtima’ el-jamâ’ah, l’unité de la collectivité ou ce sur quoi elle se réunit. []

par le 10 mars 2015, mis à jour le 19 octobre 2015

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