«Les meilleures armes pour lutter contre le fanatisme qui se réclame de l’islam se trouvent dans l’islam lui-même» (François Hollande) – M.A.S.

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 بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمد رسول الله وآله وصحبه ومن والاه

Si nos intérêts et nos activités, au sein du Porteur de Savoir et ailleurs, nous obligent, en quelque sorte par nature, à nous tenir le plus généralement tout à fait en dehors de l’actualité au sens le plus profane et extérieur du terme, nous trouvons important de souligner ce qui, dans le cours du temps et le déroulement des évènements, peut constituer un intérêt et un support de réflexion positive et opportune. Or, c’est bien parce qu’il nous semble que tel est le cas dans cette déclaration du président François Hollande que, en dehors pourtant de tout parti pris et de toute prise de position d’ordre proprement politique, il nous a semblé intéressant de souligner ce qui apparaît bien être, dans son ordre et toutes proportions gardées, comme une sorte d’évènement, certes assez inattendu et inhabituel dans un climat et une ambiance générales dont on n’a pas à rappeler, par contre, le caractère à la fois aussi hostile que grossier.

Sans avoir à nous engager dans une étude analytique ou comparative qui pourrait se fixer comme but de préciser la place exacte de telles paroles dans le discours contemporain de tel ou tel parti ou système politique, nous ne pouvons, en effet, et cette constatation nous suffit, que confirmer le constat en question pour, également, affirmer ici ce que nous ne cessons de dire de manière moins officielle depuis tant d’années et sous des régimes aussi différents qu’opposés, à savoir que c’est au sein de l’Islam 1 que les solutions à des positions et des agissements extrémistes et hétérodoxes peuvent et doivent être trouvés.

Il va pourtant presque sans dire que l’on ne peut s’en tenir uniquement là, même dans une réflexion qui ne serait que préalable et théorique, et qu’il est nécessaire d’en donner à la fois la clef et toute la profondeur, en montrant que c’est non seulement en Islam 2 que se trouvent les remèdes en question mais aussi, et nécessairement, au sein du coeur le plus pur et le plus intérieur de ce qui vivifie l’Islam3 dans toutes ses dimensions, à savoir le Taçawwuf islamique lui-même, autrement appelé Soufisme.

Sans développer toutes les conséquences que l’on pourrait tirer d’une telle réalité et d’une telle affirmation, gageons pour l’instant et en ce qui concerne le domaine temporel qui est plus directement concerné par les paroles qui nous intéressent ici que ceux qui savent ce qu’est réellement la responsabilité politique sauront comprendre l’intérêt en quelque sorte stratégique qu’une action suffisamment favorable et puissante qui serait dirigée, dans cet esprit, vers les milieux concernés du Taçawwuf au sein de la société française, pourrait présenter comme intérêt dans l’amélioration de l’équilibre des forces en présence non seulement au niveau national mais aussi, à cause d’un certain caractère particulier de la place de la France, en dehors et bien au-delà de ses simples limites géographiques.

Mohammed Abd es-Salâm

Serviteur de la Tarîqah Mohammediyah Chadhiliyah

et de la Achîrah Mohammediyah

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  1. Et nous croyons important d’employer ici une majuscule, même si c’est à l’encontre d’un usage universitaire, en réalité injustifié, que l’on voit s’instaurer. []
  2. Cf. la note précédente []
  3. Cf. la note précédente []

par le 20 septembre 2012, mis à jour le 3 juin 2015