L’ivresse du fils du Cheikh (B.C.A.H.C)

.

Cet article est issu de notre traduction de Durrat el-asrâr wa tuhfat el-Abrâr (Imâm Ibn çabbâgh) publiée en PDF sous le titre «Biographie du Cheikh Abû-l-Hassan Châdhilî (B.C.A.H.C)» .

.

Le saint Cheikh Abû el ‘Azâ’im Mâdî ―qu’Allah lui fasse miséricorde―me relata ceci :

« Le Cheikh―qu’Allah soit satisfait de lui―avait un enfant du nom de ‘Alî. Une fois, je le rencontrai saoul à Alexandrie. Je le ramenai chez lui et le frappai si sévèrement qu’il s’accrocha à sa mère. Je le tirai alors vers moi avec une telle force qu’il arracha de ses mains les fils qui tenaient ses cheveux. Sa mère cria et se mit à pleurer, si bien que le Cheikh vint à elle et lui demanda : « Pourquoi est-ce que tu pleures?» Elle lui raconta alors l’histoire, mais sans l’informer de l’ivresse de son fils. En entendant cela, le Cheikh se troubla.

En entrant dans la zâwiyah, il me demanda :

–     Ô Mâdî, pourquoi as-tu fait telle et telle chose ?

–     Parce que je l’ai trouvé saoul. Par Allah, même s’il s’était accroché à toi, je l’aurais flagellé conformément à la peine légale.

–    C’est ainsi, dit-il, et son visage se troubla.

Il entra alors dans sa cellule un certain temps puis m’y fit mander. Quand j’entrai chez lui, je le trouvai heureux et réjoui. Il me dit :

–     «Ô Mâdî, je suis entré ici avec la volonté de faire des invocations contre mon fils mais il m’a été dit: « Ô ‘Alî, qu’est-ce que ceci entre toi et Mon saint ? Laisse-le jusqu’à ce que J’ai décrété pour lui se réalise ! » ».

Peu de temps après, il partit en pérégrination (siyâha), apparu dans les régions du Maghreb, et alors sa sainteté se révéla. Qu’Allah nous fasse profiter de lui et de son enfant !

*

épisode précédent                                        épisode suivant

*

par le 20 février 2013, mis à jour le 26 mai 2019