Position de Cheikh Mohammed Zakî ed-Dîn par rapport au Cheikh el-Akbar Muhi ed-Dîn Ibn Arabî – M.A.S.

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بسم الله الرحمن الرحيم

الحمد لله

والصلاة والسلام على سيدنا محمد رسول الله وآله وصحبه ومن والاه

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A l’occasion de la commémoration du 14° anniversaire de sa disparition, il est apparu important de donner ici un démenti aussi clair que possible concernant les positions qui ont été prises publiquement de différentes manières sur le prétendu rejet qu’aurait fait Cheikh Zakî ed-Dîn des doctrines du Cheikh el-Akbar Ibn Arabi en les accusant d’être étrangères à l’Islâm.

Nous montrerons dans un avenir proche, in châ Allah, que les engagements et les prises de positions privées et publiques de Cheikh Zakî ed-Dîn ont toujours été on ne peut plus favorables et respectueuses de l’oeuvre d’Ibn Arabi, notamment de la doctrine de la Wahdat-l-Wujûd.

Nous montrerons, in châ Allah, notamment, à quel point la promotion de ces contre-vérités se double également d’une dose impressionnante d’ignorance des notions traditionnelles simples qui sont réputées être acquises par quiconque prétend s’intéresser d’assez près et sincèrement à l’oeuvre du Cheikh el-Akbar.

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Il ressort de la consultation des écrits du Cheikh Zakî Ibrâhîm (rahima-hu-Llah) et d’avis autorisés internes à la tarîqah qu’il n’était, non seulement, pas hostile ni opposé aux positions d’Ibn Arabi (rahima-hu-Llah) mais entièrement favorable et acquis.

Il est en effet connu qu’il considérait que le discours du Cheikh el-Akbar, comme celui de n’importe quelle autorité du Taçawwuf, était tout particulièrement adapté à son temps et que l’on pouvait considérer, des siècles plus tard et en considération du degré de dégénérescence actuel, qu’il était alors, dans ce milieu plus défavorable et généralement moins disposé à percevoir la sagesse et les vérités qu’il contient, tel un étranger. On connaît bien, surtout lorsque l’on s’intéresse d’assez près à l’eschatologie musulmane, les notions générales qui justifient ce point de vue et notamment ce hadîth : « L’Islam a débuté étranger (gharîb), et redeviendra étranger comme il a débuté ; que les étrangers (ghurabâ) soient donc récompensés ».

On sait, par ailleurs, et nous aurions peut-être dû commencer pas cet aspect des choses avant d’envisager des questions d’ordre plus personnel en apparence, que la Tarîqah Akbariyah figure dans l’Ijâzah de la Tarîqah Mohammediyah Chadhiliyah :

Il est donc hors de question, sous ce rapport également, que le Cheikh Zakî ed-Dîn ne reconnaisse pas pleinement l’autorité d’Ibn Arabî –radiy-Allah ‘anhumâ.

5 fév. – V5

Ceux qui diffusent ainsi, sans retenue, réserve ou démenti, des informations contraires à cette position, à titre d’auteur ou de « simple » informateur, devraient prendre au moins conscience de leur responsabilité en la matière et se demander, peut-être et même dans le cas où leur intention serait a priori louable, s’ils agissent ainsi réellement de fait pour le bien du Taçawwuf ou plutôt pour des intérêts dont la limitation de la portée n’a d’égale que l’inexactitude de la position qu’ils soutiennent. Qu’ils le veuillent ou pas, la Tarîqah Mohammediyah Chadhiliyah du Cheikh Mohammed Zakî ed-Dîn est akbarienne, sous plusieurs rapports, et ce ne sont pas, in châ Allah ta’âlâ, leurs remarques imprudentes et ignorantes qui empêcheront les chercheurs sincères, qualifiés et bien intentionnés de le savoir et de le reconnaître.

wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi-Llah el-‘Aliy el-‘Adhîm

(à suivre, in châ Allah … de près)

Mohammed Abd es-Salâm – khadîm et-Tarîqah

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par le 28 avril 2012, mis à jour le 28 juillet 2015

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