Prière de Shamseddîn Mouhammed Hanafi

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40 ° prière

de

Shamseddîn Mouhammed Hanafi

ﭐللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى مُحَمَّدٍ ﭐلنَّبِيِّ ﭐلأُمِّيِّ وَ عَلَى آلِهِ وَ صَحْبِهِ وَ سَلِّمْ

عَدَدَ مَا عَلِمْتَ وَزِنَةَ مَا عَلِمْتَ وَ مِلْءَ مَا عَلِمْتَ

Allahumma prie sur Mouhammed, le Prophète illettré, ainsi que sur sa Famille et ses Compagnons, et accomplis une salutation pacifiante au nombre de ce que Tu sais, au poids de ce que Tu sais et selon la mesure de ce que Tu sais.

Sidi Ahmad Dahlân a dit dans son recueil : « L’imâm Sha’ranî mentionne que ces deux prières (c’est-à-dire cette prière de Sidi Mouhammed Hanafi et la prière de Sidi Ibrâhîm Matboûlî -41°- qui la suit) ont des secrets spirituels et des particularités extraordinaires qui ne peuvent être décrits, sur lesquels nous ne pouvons nous étendre et dont l’évocation suffira à celui qui comprend ».

Notre seigneur et maître le Sheikh ‘Abd el-Wahhâb Sha’ranî (.) dit dans ses Tabaqât, dans la biographie de Sidi Mouhammed Hanafi (.), ce qui suit : « Le Chérif Nou’mânî (.) était un des compagnons de Sidi Mouhammed (.) . Il disait : j’ai vu mon grand-père l’envoyé d’Allah (.) dans une tente immense alors que les Saints venaient à lui, le saluaient l’un après l’autre et que quelqu’un disait : « Voici Untel, voici Untel. » Ils s’asseyaient à son coté (.) jusqu’à ce que vienne une foule immense et des gens nombreux et que l’annonceur dise : « Voici Mouhammed Hanafî ! ». Lorsqu’il atteignit le Prophète (.), celui-ci le fît asseoir à son coté et se tourna vers Abou Bakr et ‘Omar en leur disant : « J’aime cet homme, sauf son turban « petit » (sâma’) ou bien a-t-il dit « étriqué (za’râ’) » ; et il indiqua alors Sidi Mouhammed. Abou Bakr (.) lui dit : «  M’autorises-tu à lui mettre son turban ? » Il répondit : « Oui ». Abou Bakr (.) prit alors le turban en question et le mit sur la tête de Sidi Mouhammed en faisant descendre de son turban un pan à sa gauche, dont Sidi Mouhammed se revêtit. Lorsqu’on racontât cette histoire à Sidi Mouhammed (qu’Allah soit satisfait de lui), il pleura, ainsi que les gens avec lui, et il dit au Chérif Mouhammed : « Quand tu verras ton grand-père (.) demande-lui ce qu’il connaît de mes pratiques. Il le vit (.) après quelque jours et l’interrogea sur la chose en question. Il lui répondit : « Il s’agit de la prière qu’il fait sur moi dans sa pièce de retraite (khalwa) chaque jour avant le coucher du soleil, et qui est : « Allahoumma prie sur Mouhammed le Prophète illetré ainsi que sur sa Famille et ses Compagnons et accomplis une salutation pacifiante au nombre de ce que Tu sais, au poids de ce que Tu sais et selon la mesure de ce que Tu sais.» Sidi Mouhammed dit : «  L’Envoyé d’Allah a dit vrai ». Il prit son turban et en laissa pendre une extrémité.  Chacun de ceux qui étaient présent enleva son turban en en laissant tomber un pan. Sidi Mouhammed (.), lorsqu’il chevauchait, se mit à laisser tomber un pan délaissant la capuche « taylasân » avec laquelle il chevauchait habituellement, jusqu’à sa mort (.).

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par le 12 octobre 2010, mis à jour le 17 janvier 2011