LA PRIERE SUR LE PROPHETE ﷺ COMME MOYEN DE SULÛK en cas de raréfaction de Maître éducateur (Cheikh tarbiyah)
(Article Thématique) 1
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بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمد رسول الله وآله وصحبه ومن والاه
Cet article a pour fonction de regrouper en un document unique les liens qui concernent les différents avis ayant été édités sur Le Porteur de Savoir 2 de Maîtres autorisés et réguliers de la Voie qui se sont prononcés, des siècles durant, sur l’intérêt de la mise en œuvre de la prière sur le Prophète ﷺ.
Notons d’emblée, à toutes fins utiles et à l’intention de ceux qui seraient tentés (ou qui ont tenté) de minimiser cette importance et de réduire les champs d’application qui ont pourtant été clairement et parfaitement exposés par les Maîtres en question, que l’on pourra ainsi vérifier qu’il s’agit non seulement de l’intérêt intrinsèque que la multiplication de la prière sur le Prophète ﷺ peut constituer pour accomplir une réalisation spirituelle effective mais aussi de l’intérêt qu’elle présente, dans la même perspective, en cas de raréfaction ou de disparition extérieure des Maîtres éducateurs, comme moyen substitutif d’accès à un enseignement et une guidée spirituels réels.
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Chemins de la guidée (subul el-hidâyah) et éducation spirituelle (tarbiyah) – (M.A.S.)
Les modalités multiples de la guidée spirituelle ne peuvent être limitées à la forme unique de l’enseignement d’un Maître corporel, surtout lorsque l’on sait que la raréfaction de cette forme « classique » est annoncée et constatée publiquement depuis des siècles par des Maîtres de la Voie eux-mêmes.
Il est certainement utile d’avoir une idée de l’ancienneté et de la richesse de cet aspect de la question.
Malgré le caractère relativement tardif du présent exemple, il est bon d’avoir à l’esprit ce qu’a pu désigner l’appellation de Cheikh tarbiyah à travers les âges en rapport avec d’autres fonctions initiatiques. Il apparaît ainsi que ce degré (quelle que soit, d’ailleurs, son appellation, puisqu’il ne s’agit ici, rappelons-le, que de désignations conventionnelles (içtilâhât) pouvant toujours faire l’objet de variations), quand il désigne celui qui a effectivement réalisé les sciences initiatiques qui lui permettent de dispenser un enseignement personnalisé (irchâd khâç), spécifique à l’état de tel ou tel murîd dans les éventuelles différentes phases de son sulûk, n’est certainement pas des moindres ; c’est plutôt l’un des plus élevés. Bien des responsables réguliers qui méritent pourtant totalement l’appellation de « Cheikh » parce qu’ils détiennent régulièrement les autorisations afférentes à l’exercice des fonctions de leur tarîqah (voire même, parfois, celle de l’enseignement khâç), ne sont pas pour autant des Maîtres de tarbiyah (c’est-à-dire éducateurs), même lorsqu’ils sont capables de faire bien plus que de transmettre uniquement l’influence spirituelle lors du rattachement. Nous insistons à dire encore que cette distinction ne signifie pas que la compagnie (çuhbah) de tels responsables de turûq ne puisse pas présenter certains intérêts, parfois même très notables, notamment en début de sulûk, mais qu’il y a lieu de bien comprendre de quoi l’on parle, surtout quand on fait référence aux propos d’autorités qui affirment ouvertement la raréfaction ou la disparition extérieure des Maîtres éducateurs à la fin des temps : le processus de dégénérescence cyclique procédant toujours, comme on le sait, du haut vers le bas, il est compréhensible que ce soit la disparition des représentants des degrés les plus élevés qui s’effectue la première, de manière d’ailleurs plus ou moins sensible et perceptible de l’extérieur.
De la voie par laquelle l’homme connaît les défauts de son âme – Imâm Ghazâlî (M.L.B.)
Cet article et les deux suivants montrent que les Maîtres en question ne se sont pas contentés d’expliciter publiquement cette notion méthodique importante mais qu’ils ont donné des indications précises sur les modalités de cheminement et d’enseignement qu’il était possible d’envisager en dehors de la méthode « classique ».
Des moyens qui mènent à la Délivrance – Cheikh Abû-l-Mawâhib al-Châdhilî (M.L.B.)
Quatre modalités de l’éducation spirituelle (tarbiyyah) – Cheikh Abû-l-Mawâhib al-Châdhilî (M.L.B.)
14 janv. 2014 – V8
Vivifier son lien avec le Prophète ﷺ – (M.A.S.)
Verset d’institution de la Prière sur le Prophète – Fin du commentaire de Ibn ‘Ajîbah (M.L.B.)
Extrait du Bahr el-Madîd, commentaire coranique (unique dans le genre ?) qui donne l’interprétation exotérique et l’interprétation ésotérique dans un même ouvrage.
Hadîth de Ubay ibn Ka’b (M.A.S.)
Excellent exemple d’un fameux hadîth présenté avec ses interprétations exotérique et ésotérique.
Donner le bénéfice de sa prière au Prophète ﷺ (Kunûz el-Mohammediyah) – (M.A.S.)
Que fait-on quand on prie sur le Prophète ﷺ ? (M.A.S.)
Cet article et les trois suivants abordent différents modes de relations qui s’établissent avec le Prophète lors de la prière et de la salutation que l’on fait sur lui ﷺ ; respectivement : transmission nominative, vivification par le salâm, intimité de l’entretien.
Sur la transmission au Prophète ﷺ de la prière que l’on fait sur lui – Qastalânî (M.A.S.)
La salutation au Prophète ﷺ comme vivification (M.A.S.)
Prière de la Présence prophétique – Cheikh abû-l-Mawahib le châdhilî (M.A.S.)
La méthode de seyyidunâ Aboû Bakr (radiy-Allah ‘anhu) (M.A.S.)
Plusieurs sanad transmettent une méthode centrée sur la prière sur le Prophète ﷺ remontant aux origines de l’Islam.
L’Imâm Abd el-Wahhâb Charânî, autorité reconnue de fiqh et de Taçawwuf (grand connaisseur et défenseur de l’oeuvre du Cheikh el-Akbar Muhyi-d-dîn Ibn Arabi) de la deuxième moitié du 10° siècle de l’Hégire, mentionne une grande dégénérescence de la Voie en son temps puis une méthode de sulûk basée sur la prière sur le Prophète ﷺ.
Le wird de prière sur le Prophète ﷺ de grands saints (Kunûz el-Mohammediyah) – (M.A.S.)
Mêmes notions que dans l’article précédent.
Conclusion des Qawâ’id de l’Imâm Zarrûq (M.A.S.)
L’auteur des Règles de l’Initiation (Qawâ’id et-Taçawwuf) termine son célèbre ouvrage général en rappelant l’avis de ses Maîtres concernant la fin des méthodes « classiques » de sulûk.
Divers avis de Maîtres sur la cessation de l’éducation spirituelle « classique » (M.A.S.)
Mêmes notions que dans l’article précédent
Un des successeurs directs et réguliers du Cheikh el-‘Alâwî indique clairement ce qu’il est possible d’envisager dans le sulûk lorsque le murîd ne trouve pas de Cheikh éducateur (Cheikh tarbiyah). Contrairement à ce qui a pu être avancé au sein d’ « études » ou de jugements qui se sont révélés, malgré bien des qualités, être finalement trop superficiels, cette position est loin d’être isolée, ni dans le temps, ni dans l’espace : les 6 articles suivants vont dans le même sens.
« Bâb el-wuçûl ilâ hadrati-r-Rassûl » ﷺ Mohammed Chahtah Hamîd (M.A.S.)
Particularités ésotériques de la prière sur le Prophète ﷺ – Cheikh Mohammad Ibn Zakrî (M.L.B.)
Le véritable guide (murchîd haqqan) – Cheikh Mohammed Sa’îd Ramadhan al-Butî
Aperçus sur l’évolution des modalités de l’enseignement initiatique mohammédien (M.A.S.)
Début d’une étude regroupant les avis de plusieurs Maîtres sur les thèmes précédents.
« Les Maîtres spirituels en Islam » – Michel Chodkiewicz (M.A.S.)
(à suivre, in châ Allah)
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Article connexe
MAITRE SPIRITUEL ET ENSEIGNEMENT
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- Nous appelons « article thématique » un article qui regroupe et présente, sous la forme d’une grille de lecture, différents articles traitant un thème identique. [↩]
- Dans le cadre de 28 articles, de manière inégalée à ce jour, wa-l-hamdu li-Llah [↩]
par Le Porteur de Savoir le 15 août 2013, mis à jour le 21 février 2015
Mots clés : Action et réaction concordante, Maître spirituel-Cheikh, Perte-disparition / Faqd, Prière sur le Prophète, Réalisation effective/Sulûk-Taqarrub