Qu’Allah fasse miséricorde à l’ami qui montre à son frère ses défauts – Imam Abû Al-‘Azâ’im

*2015-12-08 14.06.42

Qu’Allah fasse miséricorde à l’ami-sincère (çâdiq) qui montre à son frère ses défauts et lui fait connaître ses péchés.

Imam Abû Al-‘Azâ’im

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Commentaire

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De la voie par laquelle l’homme connaît les défauts de son âme

Sache que, lorsque Allah, Exalté et Magnifié soit-il, veut du bien à quelqu’un, il lui ouvre les yeux sur les défauts de son âme (nafs) [ …] S’il connaît les défauts, il lui est possible de les soigner. Mais la plupart des gens ignorent leurs propres défauts. Ils voient la paille dans l’oeil de leur frère et ne voient pas la poutre dans leur oeil, à eux.Pour celui qui veut connaître ses défauts, il existe quatre méthodes :
[…]
La deuxième méthode consiste à demander à un ami-sincère (çadîqan), clairvoyant (baçîr) et attaché à la religion (mutadayyin), puis à l’investir surveillant de son âme (fayançibu-hu raqîban ‘alâ nafsi-hi) , pour qu’il remarque ses états (ahwâlu-hu) et ses actes (af’âlu-hu) afin qu’il l’avertisse de tout ce qui est détestable dans ses comportements (akhlâq), ses actes et ses défauts, cachés et apparents. C’est ainsi que faisaient les hommes intelligents, de même que les notables parmi les chefs religieux [ …] Cependant, cela s’avère aussi être rare. En effet, peu nombreux sont, parmi les amis, ceux qui n’usent pas de flatterie, qui font connaître les défauts, ou qui ne sont pas jaloux, de sorte qu’ils ne font rien de plus que leur strict devoir […]Ainsi donc, le désir des hommes soucieux de religion consistait à se faire informer de leurs défauts par autrui. Quant à nous, et les gens qui sont comme nous, nous en sommes arrivés au point que les personnes que nous détestons le plus sont celles qui nous donnent des conseils et qui nous font connaître nos défauts. Peu s’en faut que cela ne soit révélateur de la faiblesse de notre foi.
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par le 12 février 2016, mis à jour le 12 février 2016

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