*

بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله والصلاة والسلام على سيدنا محمد رسول الله وآله وصحبه ومن والاه

Il est difficile de répondre à cette question lorsqu’on ignore ce qu’elle vise précisément. Il peut s’agir, en effet, de savoir ce qu’il en est sous le rapport de la légitimité extérieure (charî’ah) tout comme de savoir la place qu’une telle activité a occupé ou occupe actuellement dans les turûq, ce que désigne cette appellation ou encore ce qu’il est possible d’en attendre en tant que telle dans le sulûk.

La légitimité exotérique de la hadrah est soutenue par les savants (ulémâ‘) réguliers et non-déviés en ce qu’elle est une modalité possible d’adoration d’Allah et tant qu’elle ne donne pas lieu à des pratiques, sous un rapport ou sous un autre, condamnables 1. Comme pour bien des choses, en ce domaine et dans d’autres, il n’est pas raisonnable ni logique d’interdire la nourriture licite sous prétexte qu’on peut la consommer avec excès …

La constitution de la hadrah telle qu’on peut la connaître de nos jours, et d’ailleurs sous des formes qui peuvent être très variables, suivant les turûq et les conditions de temps et d’espace, semble prendre son origine dans le sama’ , modalité moins formelle dont une étude approfondie pourrait seule montrer l’évolution jusqu’à ce que nous connaissons actuellement. Un article précédent a souligné que les données exposées par René Guénon à ce sujet permettent de mettre en évidence certaines des caractéristiques des organisations initiatiques islamiques (turûq) :

• La transmission de l’influence spirituelle s’y effectuant de Maître à disciple n’est donc pas conditionnée par un nombre minimal de personnes.
• Le travail initiatique collectif n’en étant pas une caractéristique constitutive, il peut y être très réduit, voire inexistant.
• La fonction d’enseignement y est, dès le départ, assurée par un Maître, unique et identifié.

Nous avons consacré un article, sur Le Porteur de Savoir, concernant le sens du terme de hadrah utilisé pour désigner le déroulement des rites initiatiques collectifs dans une tarîqah.

Nous avons également abordé la question de savoir quelle peut être la place de ce moyen initiatique dans le sulûk, notamment en cas d’absence de Maître corporellement vivant au sein d’une tarîqah.

Et Allah est plus Savant

*

ARTICLE THÉMATIQUE correspondant

GÉNÉRALITÉS SUR LE TRAVAIL COLLECTIF

*

1. Les références, traitant de ce sujet, sont nombreuses et facilement accessibles. [↩]

par Mohammed Abd es-Salâm le 8 février 2013, mis à jour le 9 octobre 2015

Mots clés : Présence spirituelle, Travail collectif