« Les secrets de la Basmala » – (el-Ghunia) – Abd al-Qadir al-Jîlânî –
« Les secrets de la Basmala » – A.A. , traduction d’un extrait de la Ghunia d’Abd al-Qâdir al-Jîlânî, précédée d’une introduction et suivie d’un addendum. [article paru dans la revue Le Miroir d’Isis n° 5 (première partie) et n° 6 (seconde partie) (2004), disponible en ligne sur http://users.skynet.be/turba/]
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Il est fort précieux de trouver sous la plume de celui qui est unanimement reconnu comme le « père des turuq » un enseignement sur les « secrets de la Basmala », c’est-à-dire sur la formule introductive du Coran « Bismillâh al-Rahmân al-Rahîm » (« Au nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux »), qui s’appuie tout particulièrement sur la « science des lettres » (cf. surtout la seconde partie). En effet si, comme l’indique le traducteur, on trouve de nombreux commentaires de la Basmala dans le Soufisme, ne serait-ce qu’en raison de l’origine proprement prophétique de cet enseignement, c’est surtout au sein du courant akbarien et chez Seyyidî Muhyi al-Dîn Ibn Arabî lui-même, comme le montre clairement l’introduction à la présente traduction, que l’on trouve les développements les plus complets sur le sujet. L’introduction souligne de plus, s’il en était besoin, la parfaite concordance de l’enseignement de René Guénon sur ce sujet avec celui de l’ésotérisme islamique.
Le texte traduit est divisé en deux parties, l’une consacré à la « vertu » (fadl) de la basmala, où le cheikh rappelle les principales traditions prophétiques à son sujet, le second à son « explication » (tafsîr). Dans cette seconde partie, le Cheikh commente successivement les différents termes qui composent la formule : bismillâh, Allah, « al-Rahmân al-Rahîm ». L’ensemble se termine par un texte en prose rimée d’une très grande beauté intitulé « Dis Bismillâh ! », que le traducteur a su rendre dans un français à la fois élégant et précis permettant au lecteur de « goûter » autant que possible le sens de cet enseignement inspiré qui synthétise et approfondit le contenu des deux précédentes parties.
En addendum, le traducteur signale le traité du Cheikh al-Alawi intitulé « Al-unmûdhaj al-farîd » et en présente un extrait, selon Martin Lings. Nous profitons de l’occasion pour lui signaler, ainsi qu’à nos lecteurs, que les éditions du Porteur de Savoir sont heureuses d’en proposer depuis peu la traduction intégrale annotée. Celle-ci, publiée sous le titre « Le Symbole sans pareil de l’Identité Suprême », a été réalisée par Jâbir Clément-François à qui l’on doit déjà une version française du traité du Cheikh ‘Abd al-Karim al-Jîlî sur le même thème (Al-Kahf wa al-Raqîm fi Sharh Bismi-Llâh al-Rahmân al-Rahîm / Un Commentaire ésotérique de la formule inaugurale du Coran Editions Albouraq, 2002).
V1 – 8 septembre 2010
par Maurice Le Baot le 8 septembre 2010, mis à jour le 30 avril 2015