Témoignages à propos de ‘Arîfat-el Khayr, fille du Cheikh
Son petit-fils ― j’ai un doute à propos de son nom mais il s’agit du fils de la fille du Cheikh ― qu’Allah soit satisfait de lui ― me raconta dans la mosquée d’el-Azhar au Caire :
« Quand la fille du Cheikh naquit, mon père, ‘Alî de Damanhûr, vint auprès du Cheikh pour le féliciter de sa naissance. « C’est ta femme » lui dit-il. Mon père qui était déjà très âgé se dit intérieurement : « Comment est-ce possible alors que j’ai atteint un tel âge ? ». « Oui, et naîtront de vous untel et untel », confirma alors le Cheikh en dénombrant pour lui tous leurs enfants. Puis il ajouta : « En vérité, Allah m’en a informé. » Alors, il l’épousa et ils eurent les enfants que le Cheikh leur avait annoncé. Puis il mourut à Alexandrie ― qu’Allah lui fasse miséricorde ―.
L’auteur raconte également : « A Alexandrie je rencontrai sa digne et vertueuse fille, ‘Arîfat-el Khayr, surnommé « el-wajhiyah » qui était aveugle à cette époque. Je l’interrogeai à propos de son nom : « Pourquoi t’a-t-on attribué deux noms ? » et elle me répondit la chose suivante : « Quand je suis née, mon père était au Caire. Il écrivit à ma mère pour lui dire : « Pendant que je priais dans ma cellule (khalwa), j’ai su que ma fille était née et il m’a été prescrit de la nommer ‘Arîfat-el Khayr. »A son arrivée à Alexandrie, il demanda à ma mère : « Où est ma fille qui vient de naître ? ». Ma mère me présenta à lui et Il me plaça sur sa poitrine puis crachota un peu de salive dans ma bouche1 en disant : « Bienvenue à Wajhiyah (marhaba bi-l-wajhiyah) », c’est-à-dire celle qu’il a connu pendant qu’il accomplissait la prière de nuit (tawajjuh). »
Cette femme était une des saintes d’Allah auprès de qui on psalmodiait le Coran selon les sept modalités de lecture [pour être corrigé], de derrière un voile de séparation. Et quelle noble femme était-elle !
Le pieux Cheikh Abû ‘Abdallah Mohammed, fils du Cheikh et saint Abû ‘Abdallah Mohammed ibn Sultân, me raconta que quelqu’un d’Alexandrie en qui il avait confiance, lui dit ceci : « J’étais présent à l’enterrement de la noble ‘Arîfat el-Khayr à Alexandrie. Quand elle fut descendue dans sa tombe, un de ses parents descendit en vue de la placer dans la niche latérale (lahd) et ressortit du caveau en souriant : « Lorsque j’ai découvert son visage pour la placer dans la niche latérale, elle s’est tournée vers moi et s’est mise à rire. Je lui ai demandé « Qu’y a-t-il ?». Elle m’a répondu : « C’est à cause de ce que j’ai vu de la récompense d’Allah―Exalté soit-Il―pour moi, et je t’informe que tu me rejoindras dans trois jours. » ; et il mourut effectivement trois jours plus tard ―qu’Allah lui fasse miséricorde―.
Lorsqu’elle mourut, un héraut annonça à Alexandrie : « Venez faire la prière sur la noble et pieuse ‘Arîfat-el-Khayr qui sortit dans ce bas-monde à trois reprises : une fois du ventre de sa mère, une fois vers la maison de son mari et une fois vers sa tombe ».
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Cet article est issu de notre traduction de Durrat el-asrâr wa tuhfat el-Abrâr (Imâm Ibn çabbâgh) publiée en PDF sous le titre «Biographie du Cheikh Abû-l-Hassan Châdhilî (B.C.A.H.C)» .
- C’est une pratique prophétique. [↩]
par Luc de la Hilay le 17 juin 2019, mis à jour le 17 juin 2019